Dites 101!
En ce début de saison, le VRDR en a passé 55 à Biarritz qui vient d'en mettre 46 à Rouen. La logique mathématique voudrait donc que le VRDR inscrive 101 points face à Rouen ce vendredi soir... Attendez... Quelqu'un me tape sur l'épaule... C'est Lucas Méret, le demi d'ouverture du VRDR... Ce ne serait pas ainsi que ça marche en rugby... Il nous explique: "Rouen sort d'une grosse déconvenue à la maison, ils vont vouloir se rattraper. Ils vont être pénibles à jouer. Ils ont des qualités de combat identiques à celles des autres, ils ciblent leurs matches, il y aura sans doute moins d'envolées que lors des rencontres précédentes, il va falloir être sérieux." Ah bon!? Et voilà Fabien Fortassin, le manager général, qui débarque pour en remettre une couche sur le sujet: "Rouen va sans doute vouloir s'appuyer sur les basiques, se rassurer, prendre peu de risques, proposer un jeu de pression et d'occupation. Il va falloir gagner l'affrontement physique, s'imposer dans les collisions."
Je me suis permis de plaisanter parce que nous savons tous combien cette réception de l'actuel dernier de la classe pourrait être piégeuse. Etre dans la peau du favori est une sensation nouvelle pour le VRDR: "On a gagné cette étiquette, se réjouit Fortassin, et nous sommes face à une nouvelle évaluation de notre niveau. C'est une situation qu'on va découvrir. L'idée, c'est de rester focalisés sur nous et ce qu'on sait faire, peu importe l'adversaire." Méret décortique: "Il va falloir construire notre match, être bons en défense, disciplinés, puis jouer notre jeu." Et, à l'unisson avec le coach: "Le plus gros danger, c'est nous!" Sans doute, parce que cette trêve imposée par le calendrier de la Coupe du monde a pu couper un peu l'élan. Parce qu'une formation joueuse, "qui aime déplacer le ballon, a besoin de rythme et d'automatismes" (Lucas Méret) qui s'acquièrent et se perfectionnent surtout à travers la compétition. Parce que chaque adversaire qui se présente à Pompidou est une découverte, après deux ans passés en Nationale.
Les pronostics (très optimistes pour le VRDR) de la rédaction et des lecteurs de Rugbyrama/Midi Olympique
Mais, tout de suite Fortassin, qui dirige le XV qui a engrangé le plus de points à domicile (14 sur 15) de la Pro D2 jusque-là, se veut rassurant: "Les gars n'ont plus le droit de baisser le curseur de l'engagement, ils le savent. Nous avons plein de certitudes sur notre jeu mais elles sont conditionnées par un investissement total, de tous les instants. Et je ne suis pas inquiet: je sens qu'ils ont envie de matcher, ils sont impatients." "Le déplacement à Montauban (1re journée, défaite 3-20) aura servi de déclic, avoue Méret. Nous n'avions rien montré et, depuis, nous sommes portés par la volonté de créer. Notre salut et notre plaisir passent par le jeu."
Favori (à 92% pour les lecteurs de Midi Olympique et Rugbyrama, dont la rédaction pronostique une victoire drômoise bonifiée!), le VRDR l'est donc nettement. Tout autre résultat qu'une victoire serait une déception. Rappelons cependant que Rouen, qui avait remporté in extremis, face aux Damiers, la finale de Fédérale 1 en 2019, a une réputation de "bête noire", avec son bilan de 5 victoires en 7 rendez-vous depuis 2017. Mais le VRDR 2023 semble armé pour renverser les tendances.
Moins de monde à l'infirmerie
Si Sven Girlando (opéré de l'épaule) et Loan Réal (déchirure au pied) en ont encore pour trois bonnes semaines de convalescence, Darrel Dyer et Gauthier Minguillon ont repris normalement l'entraînement. Yassine Maamry s'est malheureusement bloqué le dos cette semaine, ce qui a contraint Fortassin à revoir ses plans, tandis que Thembelani Bholi, victime d'une entorse de la cheville à Vannes, pourra s'asseoir sur le banc des finisseurs.
La composition pour le match face à Rouen (stade Pompidou, ce vendredi 13 octobre à 19h30): Aléo, Deligny, Goze - McCauley, Goumat - Bruchet, Iashagashvili, Roux - Lhusero (m), Méret (o) - Mawalu, Neiceru, Pauvert, Vargas - Bouldoire. Remplaçants: Pontanier, Humbert, Milasinovich, Brayer, Bholi, Hayes, Menzel, Te Tamaki.
P. Laf.