Sacrés pedigrees!
Fabien Fortassin a eu le nez creux. Ses recrues apportent un vrai plus à l'effectif du VRDR. C'est d'autant plus remarquable que la plupart, notamment celles venues directement de l'étranger, pouvaient sembler des choix aléatoires voire exotiques. Or, à gratter dans le passé rugbystique des uns et des autres, on constate qu'il n'y a pas de hasard. Les cartes de visite sont joliment garnies. Et les garçons à la hauteur de l'attente placée en eux pour ce qu'on a pu en juger.
Il y a bien sûr et d'abord ceux qu'on connaît, pour la plupart franco-français et qui ont déjà roulé leur bosse en Pro D2. Du sûr. Ne pas oublier cependant que, parmi eux, plusieurs ont connu le plus haut niveau en club: le revenant Brice HUMBERT par exemple, qui a disputé 17 matches de Top 14, 5 de Champions Cup et 1 de Challenge Cup (Coupes d'Europe) avec Castres; Cyril DELIGNY, 2 matches de Top 14 et 5 de Challenge Cup avec l'USAP; ou même Mathieu GUILLOMOT, qui a évolué en première division italienne (OK, ce n'est pas le top du top mais c'est une expérience à l'étranger) avec Piacenza (Plaisance en français...).
Mais il y a surtout ceux dont on n'avait jamais entendu parler et qui pouvaient ressembler à des paris. En épluchant leurs CV, on constate que leurs sacs de sport contenaient des garanties...
Tous ont joué au plus haut niveau de leurs championnats respectifs. Des championnats de vraies grandes nations de rugby.
Avant d'en entamer le détail, on rafraîchit vos connaissances internationales:
- Premiership: première division anglaise
- Super Rugby: sous plusieurs appellations et en fonction des périodes, championnat regroupant les meilleures équipes (franchises) de Nouvelle-Zélande, Australie, Fidji, Afrique du Sud et Argentine.
- URC (ex-Pro 14): championnat opposant d'abord les sélections des provinces écossaises, galloises et irlandaises puis, désormais, celles d'Afrique du Sud et d'Italie.
- NPC: championnat des provinces néo-zélandaises.
Et maintenant la liste:
Gareth MILASINOVICH compte 49 matches de Premiership avec Worcester puis les Saracens, auxquels s'ajoutent 15 rencontres de Challenge Cup; puis, passé sous les couleurs de l'Ulster, en Irlande, il a joué 25 matches d'URC et encore un match de Challenge Cup.
Ryan McCAULEY compte 44 matches de Super Rugby avec les Waratahs et Western Force et 4 matches de Premiership pour Exeter.
Thembelani BHOLI est apparu 12 fois en URC avec les Kings puis les Sharks; auparavant, toujours avec les Sharks, mais aussi avec les Bulls et les Kings, il avait disputé 41 matches de Super Rugby.
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Le Néo-Zélandais Isaac TE TAMAKI totalise 38 feuilles de match en NPC et, surtout, a été international de rugby à VII, entre 2015 et 2018, à une période où la sélection All Black était l'une des meilleures au monde. L'entraîneur le plus titré de la discipline, Gordon Tietjens, disait alors de lui: "Isaac est probablement notre joueur le plus rapide. Il a ce facteur X, cette capacité à transpercer les défenses, il est une vraie menace." Et savez-vous qui jouait à l'époque en sélection aux côtés de Te Tamaki? Le légendaire Sonny Bill Williams... De quoi vous classer un bonhomme non?
Isaac Te Tamaki (photo VRDR)
TJ MAGURANYANGA (de son vrai prénom Thabani Jehiel) est international zimbabwéen mais a été formé à l'ASM Clermont Auvergne et est entré deux fois en jeu en Top 14.
Et George WORTH, avant de signer au VRDR, restait sur 14 matches en Super Rugby avec les Melbourne Rebels; il avait auparavant effectué une belle carrière en Premiership avec Leicester, qui l'avait aligné 36 fois plus 9 en Challenge Cup et 2 en Champions Cup.
Quand vous assistez à un match à Pompidou - ou bien à l'extérieur, oui oui... -, il y a sous vos yeux du beau linge et de l'expérience engrangée sur tous les continents
pour orchestrer le spectacle. Les coaches de Pro D2 commencent à s'en rendre compte.
P. Laf.