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La Chronique des Damiers

Toi, toi Montois!

17 Octobre 2023

Je ne pourrai être au rendez-vous de la presse que Fabien Fortassin et le VRDR ont fixé à ce mardi soir avant de partir pour Mont-de-Marsan demain matin (match jeudi à 19h30).

Pour ce qui est de la présentation côté drômois - et notamment de la composition de l'équipe -, je vais donc vous laisser vous reporter aux canaux de mes amis journalistes du Dauphiné Libéré, de Bleu Drôme-Ardèche et de l'Impartial et, bien sûr, à l'appli et la page Facebook du club.

Je vais donc plutôt m'attacher à vous présenter l'adversaire de cette huitième journée, ce Stade Montois parfois sous-estimé. Comme le dit leur centre Julien Even: "Ici, nous sommes ambitieux dans la discrétion."

Pourtant, et je m'adresse là surtout aux plus jeunes d'entre vous, le très reconnaissable maillot rayé jaune et noir est porteur d'une valeureuse histoire: au plus haut niveau dès les années 50 (finaliste du championnat de France 1949, 1953 et 1959), Mont-de-Marsan a remporté le titre en 1963 après avoir conquis trois challenges Du Manoir consécutifs (1960-61-62), l'autre plus grande épreuve du rugby national à l'époque. C'était le temps des frères Boniface, André et Guy, qui ont donné leur nom au stade, tandis que les tribunes portent ceux de Christian Darrouy et Benoît Dauga. L'héritage de ces fabuleux joueurs est ainsi toujours bien vivant, notamment à travers le style offensif qui, depuis toujours, caractérise l'équipe landaise.

Pourtant, en s'appuyant sur un staff du cru (tous ceux qui entourent le manager, Patrick Milhet, lui-même dans l'encadrement depuis 2006, sont des anciens joueurs montois), Mont-de-Marsan vient de disputer deux fois consécutivement le droit de (re)monter en Top 14, une élite qu'il n'a plus fréquentée depuis 2013. En 2022, après avoir dominé la saison régulière, le SM a été battu en finale par Bayonne avant de perdre le barrage d'accession face à Perpignan. Et la saison dernière, il s'est incliné (27-36) en demi-finale devant Grenoble.

Pourtant, malgré un budget plutôt moyen (8,6 M € pour la section professionnelle) et la perte récurrente de ses talents, l'objectif plus ou moins affiché est bien de rejoindre le haut du panier: les travaux réalisés au stade, doté d'une nouvelle tribune et d'une pelouse synthétique adaptée au jeu de mouvement qui est la marque de fabrique locale et le recrutement de qualité à l'intersaison dernière (avec des éléments provenant pour la plupart du Top 14) prouvent que les dirigeants visent haut.

Pourtant, après un début de saison franchement mauvais au plan comptable (trois défaites consécutives avec, cependant, deux bonus défensifs à Grenoble et Agen), le Stade Montois, 

en intégrant plusieurs jeunes au groupe, vient d'engranger quatre victoires consécutives dont deux à l'extérieur (à Biarritz et Soyaux-Angoulême), qui l'ont amené à un point du podium provisoire, pile à hauteur du VRDR.

Pourtant, avec ses désormais traditionnels fers de lance que sont l'arrière Laousse Azpiazu, buteur et relanceur qui ne souffre en rien de la concurrence avec l'international argentin Patricio Fernandez, renvoyé au centre, et le troisième ligne aile Nicolas Garrault, étincelant depuis plusieurs semaines, les Landais, engagés dans leur spirale positive, n'ont peur de rien ni de personne. Surtout pas d'un promu, même précédé de la flatteuse réputation dont le VRDR s'est désormais parée.

Avec 19 points chacune au classement et des intentions offensives de part et d'autre qui se traduisent par la deuxième meilleure attaque de Pro D2 (toutes les deux totalisent 192 points), les deux équipes devraient offrir du spectacle. Acceptons-en l'augure et profitons des émotions que tout cela laisse présager.

P. Laf.

 

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