LA RECHUTE
Patatras! Alors qu'on le croyait en voie de guérison, le VRDR est retombé à Nevers dans tous ses travers. Et je ne vais pas attendre les propos de Fabien Fortassin pour réécrire ce que nous avons déjà constaté et qu'il a déjà eu trop souvent l'occasion de dire en début de saison.
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Pourtant, les voyants s'étaient mis au vert avec ce magnifique essai Mawalu-Rodor-Mawalu à la demi-heure et un score à la mi-temps (14-14) qui autorisait tous les espoirs: la défense tenait très bon malgré un carton jaune et le XV local, souvent perdu et sans ressources, égaré dans des choix malheureux, déjouait largement.
Le scénario était donc conforme aux attentes du coach drômois qui espérait qu'en les accrochant au score, ses hommes finiraient par faire douter les Neversois pour profiter de leur fébrilité. Mais, une fois de plus, dans une fin de match décousue, aux allures de "hourrah rugby", la pièce est retombée du mauvais côté. Et les Damiers ont mis "tous les ingrédients" pour tendre la perche du succès à leurs hôtes...
Que de fautes de main! Cinq en avants comptabilisés sur des actions qui auraient pu, qui auraient dû être profitables! Que d'approximations en touche! Quand McCauley et Bruchet sont absents ensemble, ce n'est plus la même conquête aérienne! Que d'indiscipline: 13 pénalités et plusieurs pénaltouches ainsi allègrement transformées en ballons portés victorieux pour les Nivernais.... Que de réceptions d'envoi mal maîtrisées, gâchées, transformées en balles dans le pied! Et que dire de l'entrée d'Adam Vargas, sanctionné sur un renvoi de sa propre équipe, puis menacé verbalement par l'arbitre avant d'écoper d'un nouveau carton jaune malgré cet avertissement sans frais. Très talentueux mais trop incorrigible!
Les vingt dernières minutes, comme aux mauvais temps de septembre et de début octobre, ont encore tourné vinaigre. Nevers s'est goinfré d'un bonus offensif (27-17) quasi miraculeux.
L'ouvrage est à remettre sur le métier. C'est de nouveau avec le fardeau de la lanterne rouge et la pression qui l'accompagne que le VRDR va devoir batailler contre un Oyonnax en souffrance. C'est pitié, il y avait la place, au Pré Fleuri, pour s'offrir un bon bol d'air frais. Quel dommage de repartir de zéro alors tout laissait présager que l'horizon pouvait enfin se dégager.
P. Laf.