DANS LE DUR
Certes, on gardera l'image de cet essai de Mattéo Rodor que l'arbitre n'a pas voulu voir, pas plus que le plaquage haut dont il a été victime et qui l'empêche d'aplatir plus nettement, pas plus que le fait que le plaqueur reste vautré sur lui au détriment des préconisations du règlement. Certes, on se dira que le VRDR a été une nouvelle fois dirigé, à Aix, comme le petit club qu'il demeure aux yeux du monde professionnel. Ce qui le prive d'un bonus défensif qui aurait pu ou dû lui revenir.
/image%2F6965152%2F20241220%2Fob_ff90f4_essai-refuse-a-aix.jpg)
Oui mais il y aura eu toutes les défaillances auparavant, cette première demi-heure calamiteuse - quelle défense apathique ! -, cette souffrance en mêlée fermée -problème récurrent - et cette stérilité chronique au long d'une seconde période nettement dominée. Que d'occasions ratées, que d'en-avant, que de précipitation et d'approximations! Pour une nouvelle nette défaite (34-24).
Il y a bien sûr des motifs de satisfaction, des avants qui ont retrouvé, pour beaucoup, une belle force de percussion, une envie de jouer salutaire, une capacité à se remobiliser quand l'issue paraissait pourtant déjà scellée. D'un point de vue individuel, on a enfin vu un bon visage de Spanderashvili mais aussi un Pontanier, un Girlando, un Pauvert, finisseurs extrêmement combatifs, un Vargas audacieux et filou. Mais le pari de s'en remettre au même XV que la semaine précédente a été globalement perdu par Fortassin. Dont le message, une fois de plus, n'est que trop partiellement passé...
L'autre lueur d'espoir est venue de la Côte d'Azur où Nice a poursuivi son calvaire (8 défaites consécutives !) face à Grenoble (18-49). La lutte pour ne pas descendre se limitera sans doute à éviter l'avant-dernière place.
N'empêche, en attendant le VRDR - en retard de deux points sur ses temps de passage de 2023-2024, ce qui marque un recul - passera les Fêtes en position de barragiste. Et franchement, ses prestations en dents de scie, avec beaucoup de bas pour trop peu de hauts, ne méritent pas mieux. Le premier rendez-vous de 2025 (le 10 janvier à Pompidou contre Colomiers) nous renverra dans un de ces "dos au mur" dont, jusqu'à présent, les Damiers se sont bien sortis. Mais devant, cela ne traîne pas en route. Aurillac a gagné, Oyonnax est allé chercher 4 points à Montauban, et l'on sait que Nevers et Agen ne sont pas vraiment à leur place...
Hommage aux supporters du 16e Damier qui sont arrivés à se faire entendre dans un stade provençal pourtant comble. Mais leur soutien n'aura donc pas suffi. On va souhaiter un joyeux Noël à tous et espérer que janvier, avec un programme accessible (voyage à Montauban et réception de Nice après celle de Colomiers), donnera peut-être enfin l'occasion d'une passe de trois victoires que jamais les Drômois n'ont encore réalisée en Pro D2... Echaudés, on n'ose y croire. Il faudrait que la régularité devienne la la bonne résolution de l'an neuf!
P. Laf.
Fabien Fortassin (chez nos confrères du Dauphiné Libéré): "La première mi-temps n'a pas été à la hauteur de ce que nous devions faire. On avait parlé toute la semaine de l'armada offensive de Provence, on voulait se rassurer sur notre défense et on prend 31 points en une mi-temps! C'est à l'image de notre première moitié de saison: on manque de consistance, on est trop irréguliers."
Matthieu Vachon (dans le Dauphiné Libéré également): "Il y avait beaucoup de regrets et de frustration en fin de match. Après avoir été "ouverts" en première mi-temps, on a su réagir grâce à notre caractère, on aurait mérité de glaner un point. On n'est pas à notre place en queue de classement, on va essayer de s'en éloigner."