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La Chronique des Damiers

UN POINT C'EST F(L)OU!

6 Décembre 2024

Cinq cartons dont un rouge. C'est l'affreux bilan de l'indiscipline et de la bêtise drômoises à Aurillac. Mais un point de bonus défensif (13-18 au final) et une place de barragiste ainsi laissée à Oyonnax, c'est l'heureuse conclusion d'un match qui aurait pu tourner au cauchemar. On ne savait sur quelle conclusion danser, avec ces nerfs qui lâchent de Brice Humbert, moment d'aveuglement qui confine à l'égoïsme dans un sport collectif, lorsqu'on laisse ses copains à 14 pour toute une mi-temps. Mais aussi devant cet héroïsme pour tenir l'écart sous la barre des cinq points, le plus souvent à 13 face à 15 Aurillacois il est vrai bien peu inspirés. On n'aurait su s'il fallait se résigner à pleurer un énième succès envolé alors qu'il tendait une nouvelle fois les bras aux Damiers. Se réfugier encore dans la complainte du "ils auraient dû mais ils n'ont pas pu, pas su...".

Et puis j'ai ouvert l'appli du Dauphiné Libéré et j'ai lu Fabien Fortassin. Qui a tiré la leçon de cette soirée saumâtre : "On a tout fait pour ne pas gagner ce match. On s'est complètement sabordés. C'est le match le plus facile qu'on a eu à jouer cette saison et on le leur a offert sur un plateau. Je suis fier de la majorité de l'équipe mais quelques individus nous ont plombés. Le muscle le plus important, c'est le cerveau et on l'avait laissé dans le bus ici." Scott Newlands, son adjoint, "triste et en colère", enchérissait: "Il faut qu'on apprenne de nos erreurs, la vaillance et l'engagement ne suffisent pas." Toujours la même rengaine: le message qui ne passe pas, apprendre de ses erreurs. Et dans deux journées, nous serons à mi-saison... Le message finira t-il par passer? Apprendront-ils trop tard?

Dominateur en touche mais au supplice en mêlée, le VRDR, qui continue à pécher dans la finition, n'a pu s'appuyer que sur sa volonté et son courage pour espérer. Et même croire en la victoire, presque jusqu'au bout, c'est dire s'il y avait la place... Heureusement que Nice continue à patiner à domicile. Mais le bilan est maigre, les lumières vacillent. Un seul match abouti, devant Brive, en 13 journées, c'est trop peu. C'est décevant. Très décevant. Inquiétant.

La semaine dernière, j'avais repris les propos de Xavier Péméja, l'expérimenté entraîneur de Nevers, qui annonçait un changement de méthode et dont l'équipe, alors en souffrance, vient de retrouver de bons rails. Cette semaine, je vais emprunter ceux de Fabien Gengenbacher, le jeune manager du Lyon OU, englué lui aussi dans les profondeurs du classement, en Top 14 : " On est trop peu récompensés de nos efforts et on met le club dans une situation difficile. Cela passe par une remise en question, évidemment. Parce que quand tu réexpliques les choses, que tu en mets en place pour que le message passe et qu'il ne rentre pas, il faut se poser la question de celui qui l'émet."

Fabien Fortassin, on le sent, on le sait, s'interroge de la même manière. On lui souhaite ardemment et sincèrement qu'il trouve la réponse. Vite. Mont-de-Marsan, requinqué par

 son succès sur le leader Grenoble (30-26), débarque vendredi à Pompidou.

P. Laf.

 

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