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La Chronique des Damiers

C'est fait!

27 Avril 2024

Une défaite à oublier et un maintien à savourer. Tel est le bilan, rapidement tiré, d'une 28e journée que le VRDR a vendangée en seconde mi-temps à Aix-en-Provence. On ne reviendra pas vraiment sur cette déroute (8-43) à Maurice-David puisque les joueurs drômois étaient ailleurs, ils l'ont avoué ensuite, à Michel-Bendichou, le stade de Colomiers, où la défaite de Montauban (20-24) assurait leur avenir en Pro D2.

Comment leur en faire grief après cette mission accomplie, au bout d'une saison avec ses dents de scie mais aussi ses plaisirs dont l'un des plus grands est la séduction et la conquête d'un public qui garnit désormais régulièrement généreusement les travées de Pompidou? Avec l'ambiance créée par les supporters du 16e Damier... On peut juste regretter qu'une équipe-type n'ait pas fait mieux (et même plutôt moins bien...) que sa devancière, remaniée, deux semaines auparavant à Béziers. Les circonstances atténuantes et, surtout, un adversaire nettement supérieur dans la qualité et la motivation, n'empêchent pas de penser qu'il ne faudra plus, à l'avenir, se contenter de ces déplacements où l'on vient faire de la figuration. Fortassin le sait, qui voudra faire de la réception d'Aurillac, le 10 mai, une grande fête de fin de saison, et du dernier round à Colomiers, un objectif et un joli combat pour enfin remporter cette victoire à l'extérieur qui manque au palmarès des Damiers.

L'heure est donc au soulagement et à la célébration de cette première dans l'histoire d'un club encore très jeune, en construction. Qui envisage l'avenir sereinement, avec des retouches dans l'effectif, un renforcement de la formation et des perspectives structurelles ambitieuses. On va s'en réjouir, apprécier et bientôt se tourner vers une intersaison qu'on espère prometteuse.

P. Laf.

Gros enjeu pour Johann Authier

Johann Authier, l'ancien manager des Damiers, qui les a emmenés au titre de Nationale et à l'accession en Pro D2 l'an dernier, joue ce dimanche à 15 heures un barrage important à Mâcon avec son équipe de Niort. Laquelle ambitionne d'accéder en Nationale. On lui souhaite bien évidemment le meilleur.

 

 

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TEST-MATCH à AIX

25 Avril 2024

Ce sera LE test! "Une seule fois nous avons abordé un match dans les mêmes conditions: c'était à Vannes, un rendez-vous isolé entre deux blocs, sans aucune pression et que nous pouvions aborder sans trop faire tourner, avec une équipe compétitive", rappelle Fabien Fortassin. Et le coach de se souvenir, au-delà du résultat final (défaite 24-39), que "l'équipe avait été à la hauteur et s'était inclinée pour une faiblesse de concentration et de lucidité d'un quart d'heure en début de seconde période". Le VRDR menait 17-10 à la pause face à l'un des cadors du championnat.

Sept mois ont passé, le maintien est quasiment assuré et la perspective est donc alléchante: aller se mesurer, ce vendredi (19h30) à ce qu'on fait de mieux en Pro D2, à Aix-en-Provence, dans un stade à guichets fermés. "C'est un cadeau pour mes joueurs, se réjouit Fortassin, un match pour eux, pour s'évaluer, pour se challenger face au plus haut niveau. Je les attends sur le plan mental, la concentration, sur leur capacité à rester "focus" pendant 80 minutes. Voir s'ils ont progressé et sont capables d'embêter un adversaire à qui on a promis, semble-t-il, une semaine de vacances s'il prend la victoire et le bonus!"

Charles Bouldoire, qui portera à nouveau le numéro 15, acquiesce et espère "toucher du doigt ce qu'il nous reste à acquérir pour répondre à nos ambitions sur la saison prochaine et les suivantes".

Avec une équipe "où il y a un peu de rotation mais dans la continuité", simplement privée, en dehors des blessés de longue durée, de Ben Neiceru (entorse à la cheville), Chris Talakai (mollet) et George Worth (pied), le moral et les intentions sont au beau fixe côté drômois. Remporter la première victoire à l'extérieur de la saison chez des Provençaux qui n'ont pas perdu sur leur terrain depuis 14 mois relèverait de l'exploit. Mais ne pas leur tenir tête longtemps, avec un banc solide qui peut éviter tout passage à vide, serait une déception. Il y a de l'envie dans l'air. Et une certaine attente même.

 

 

La composition du VRDR: Pontanier, Deligny, Milasinovich - Dyer, Goumat - Bruchet (cap.), Iashagashvili, Vachon - Menzel (m), Moura (o) - Mawalu, Guillomot, Te Tamaki, Vargas - Bouldoire. Rempl.: Aléo, Marco Peña, Roume, McCauley, Bholi, Laville, Lhusero, Pauvert.

 

Plutôt disciplinés

Quand on a eu l'idée de titiller Fabien Fortassin sur l'indiscipline de son équipe après les quatre cartons jaunes reçus contre Agen (qui n'ont pas empêché une victoire 38-21 du VRDR), celui-ci a répliqué avec des chiffres irréfutables: "Nous sommes la 7e équipe la plus disciplinée de la compétition, avec une moyenne de 10,4 pénalités concédées par match alors que la moyenne générale est à 10,7. Et si on enlève les quatre matches arbitrés par Anthony Lac (dont le dernier en date, de triste mémoire, à Béziers), on descend à 9,5, ce qui nous classerait premiers! Mais il est vrai qu'on tombe dans l'indiscipline quand on engage mal les matches: on souffre alors sous la pression."

 

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La leçon de maintien

20 Avril 2024

C'est fait, c'est validé! Le VRDR jouera toujours en Pro D2 la saison prochaine! Voilà évidemment le premier et soulageant enseignement de sa victoire bonifiée sur Agen (36-21). Et même si mathématiquement rien ne peut être encore officialisé (il reste 15 points possibles à prendre et le barragiste, Montauban, est douze points derrière), chacun s'accorde à dire que le maintien est assuré: "Un pied et quatre orteils en Pro D2" pour Matthieu Vachon; "ça sent bon, il faudrait un cataclysme pour qu'on n'y soit pas" admet Fabien Fortassin.

Retour en quelques points sur la belle leçon de maintien donnée par le VRDR.

1. Le double visage contre Agen.
"Il y a un point positif les gars, c'est que vous ne pouvez pas faire pire!". Voilà quels furent les mots du coach dans le vestiaire drômois à la mi-temps d'un match qui semblait échapper aux siens. Menés 10-16, les Damiers "faisaient tout à l'envers" face à des Agenais qui, par manque de réalisme, n'avaient guère profité de leur supériorité numérique. Réécrit par le staff, le scénario s'est heureusement inversé à la reprise et l'indiscipline (le VRDR a quand même joué la moitié du match à 14, écopant de 4 cartons jaunes!) a changé de camp. L'efficacité, défensive d'abord - c'est une marque de fabrique - et offensive quand il le fallut, a sauvé la mise. Ce VRDR a appris à être clinique. Cela dégage son horizon.

2. Le tableau de chasse. 

C'est au coeur de l'hiver, quand la pelouse de Pompidou, alors tant et justement critiquée, était quasiment impraticable, que le VRDR aura connu son seul trou d'air à domicile cette saison. Ces deux défaites, face à deux cadors du championnat (Provence et Béziers), dans des conditions qui ne permettaient pas aux hommes de Fortassin de mettre leur jeu en place, auront longtemps plombé leur classement et leur sérénité. Parce que pour le reste, ce fut un sans faute assorti de cinq bonus offensifs qui offre aux Damiers le quatrième meilleur total, à la maison, de toute la division. Chaque visiteur sait désormais que ce ne sera jamais un déplacement facile. Cela marque un territoire et les esprits.

3. Le public.

Corollaire de ces belles performances chez soi, le VRDR s'est gagné un public. Et des supporters. Un exploit pour un club si jeune (huit ans d'existence), issu d'une fusion entre deux rivaux naguère farouches, dans un stade si mal fichu. Il y avait encore 7 000 spectateurs et autant de supporters désormais, boostés par la détermination du 16e Damier et l'animation musicale... Les plus anciens habitués de Pompidou n'en croient pas leurs yeux et leurs oreilles. L'engouement, renforcé par la perspective de la nouvelle enceinte et l'engagement du mécène Pieric Brenier, est en train de monter une goûteuse mayonnaise.

4. Le niveau.

Certes, il suffit de rester un peu sur Canal + et ses déclinaisons le week-end, de constater combien Oyonnax a du mal à exister à l'étage du dessus, le fossé est toujours important entre Top 14 et Pro D2. Mais le niveau d'ensemble de la Pro D2, dont témoignent les batailles serrées pour la qualification et le maintien, le fait que n'importe quelle formation peut s'imposer face à n'importe quelle autre, est nettement à la hausse. Pour la première fois depuis 2018 (quand Massy et Nevers y étaient parvenus) et pour la quatrième fois seulement depuis la création de la Pro D2, il y a plus de vingt ans, les deux promus vont se maintenir. Mieux: Dax va peut-être même être le premier à accrocher la qualification dès son retour dans la division. Il n'y a plus de petites équipes et c'est une exigence que dirigeants et staff drômois ont pris en compte en ciblant le recrutement et en donnant beaucoup de moyens à la formation et aux partenariats avec les clubs du territoire.

5. Les perspectives.

Fabien Fortassin ne s'en cache pas, il a fixé deux objectifs à ses troupes pour cette fin d'exercice: "Conserver la 10e place et aller décrocher un succès à l'extérieur". L'un allant de pair avec l'autre... C'est ce qu'il leur a répété en les réunissant au centre du terrain après la victoire, ce vendredi soir. Ne pas se contenter de ce que l'on a acquis mais toujours viser plus haut. Voilà comment on progresse encore. Sachant qu'aller gagner à Aix-en-Provence, ce vendredi, paraît moins réalisable que s'imposer à Colomiers, lors de la dernière journée, surtout si les Columérins, comme c'est probable, n'auront alors plus rien de concret à jouer. Ce serait l'ultime accomplissement et la belle conclusion d'une saison réussie.

P. Laf.

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Attention au piège!

18 Avril 2024

Il ne faudra pas arriver en retard ce vendredi, 19h30, à Pompidou. Matthieu Vachon, la dernier entrant dans le groupe du VRDR, et Fabien Fortassin, le coach en chef, sont sur la même longueur d'onde - et c'est tant mieux...: "Le premier quart d'heure sera décisif, on doit s'attendre à un gros combat, il ne faudra pas laisser aux Agenais le moindre espoir qu'ils auront les moyens de prendre leur revanche chez nous."

Agen débarque en effet sous un flot de critiques, en interne et de la part des observateurs, après une défaite à domicile face à Soyaux-Angoulême (12-23) qui lui enlève quasiment toute chance de se qualifier pour la phase finale. Une grosse déception eu égard au standing et aux ambitions du club.

"Mais je les connais bien, dit Vachon, leur ancien voisin de Blagnac. Ils sont comme une bête blessée, désireux de ne pas se laisser enfoncer encore. Il va falloir tout de suite mettre la main sur ce match." Et c'est à ce prix, au prix d'une victoire que les Drômois auront, selon son expression, "un pied et quatre orteils du côté du maintien".

Au sortir d'un très lourd revers à Béziers (24-56) qui "ne reflète ni notre niveau ni notre image" (Vachon), le premier adversaire des Damiers "ce sera nous-mêmes" (Fortassin). Mais le patron technique de l'équipe a tout fait, cette semaine, pour éviter à ses hommes de "tomber dans le piège": "Oui, on y est presque, mais presque ce n'est pas "c'est fait"! prévient-il. Ne jamais penser que ce sera facile, se mettre la pression positive qui nous a servis pour battre Nevers et Mont-de-Marsan et faire le job." La feuille de route ne change donc pas d'une réception à l'autre. Même si elle est nourrie d'un petit objectif supplémentaire: "Viser la 10e place, ce qui aurait de la gueule pour récompenser notre jolie saison de promu."

Pour ce faire, le staff - qui doit se priver de Maamry (cheville) et Talakai (mollet) - compte sur un groupe taillé pour batailler, "avec de la puissance sur le banc" (Fortassin) incarnée par Thembelani Bholi (dont c'est le retour), Philippe Laville,  Eloi Massot ou encore Ben Neiceru. Et sur son public, de plus en plus fidèle et passionné: "On note un réel engouement autour de nous, on se régale et ça nous transcende", se réjouit Vachon. "Nous sommes fiers d'avoir suscité une belle ambiance et gagné tous ces supporters", souligne Fortassin.

Avec quinze vaillants sur le terrain et un seizième Damier autour, le VRDR a tous les moyens de conforter dès ce soir son avenir en Pro D2.

P. Laf.

La composition: Aléo, Marco Peña, Milasinovich - McCauley, Goumat - Bruchet (cap.), Iashagashvili, Vachon - Lhusero (m), Méret (o) - Mawalu, Guillomot, Pauvert, Vargas - Bouldoire. Rempl.: Royer, Deligny, Roume, Bholi, Massot, Laville, Moura, Neiceru.

 

Encore trois recrues sans doute

Après le recrutement de l'international géorgien Otar Giorgadze, qui arrivera cet été de Montauban pour pallier le départ de son compatriote Ioane Iashagashvili, le VRDR s'apprête à annoncer très vite la signature d'un autre renfort, "un polyvalent des lignes arrières". Pour le reste, Fabien Fortassin confie qu'il y aura encore deux ou trois autres nouveaux joueurs: "L'idée est d'apporter de la plus-value tout en homogénéisant et en réduisant un peu, surtout derrière, l'effectif. L'annonce du nouveau stade et de l'ambitieux projet qui va avec a déclenché pas mal de sonneries de téléphone... On nous propose quelques noms sympa... Mais j'aime aussi qu'on sache dénicher des pépites inconnues comme Bholi ou McCauley."

 

Tous au stand du 16e Damier!

Ce soir, au stand du 16e Damier, il sera encore possible de s'inscrire pour le déplacement des supporters vendredi 26 avril à Aix-en-Provence. Renseignements par SMS au 06 44 19 80 67.

 

 

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Aïe!

12 Avril 2024

L'escorte des grands anciens de l'ASB, à l'entrée des joueurs sur la pelouse de Raoul Barrière, ces champions de France 1974 et 1984 qui ont porté au firmament les couleurs biterroises, laissait augurer que le poids de l'histoire et de la ferveur pourrait peser lourd sur les épaules de Drômois à l'effectif largement remanié. Et s'ils ont pris le match par le bon bout, dominant les premières minutes, les hommes de Fortassin ont vite, trop vite subi la puissance des Héraultais, leur domination devant (quelle torture pour Chris Talakai!) et la maîtrise, à la baguette et à la conclusion, de leurs deux Portugais aux élans retrouvés, Marques et Costa Storti.

Quand vous concédez douze pénalités en une mi-temps (plus huit mêlées contre), vous n'avez aucun espoir de vous en sortir. Des pénalités d'abord évitables voire stupides puis devenues inéluctables sous la pression. Menés 21-7 à la pause, les Damiers s'en sortaient presque bien. Ils venaient d'encaisser le premier de leurs trois cartons jaunes (envers Ben Neiceru, allaient suivre ceux de Marco Peña et Léopold Dupas) et se retrouvaient vite avoir la tête sous l'eau pour enregistrer leur plus cuisante défaite de la saison (56-24) face à la plus belle attaque de Pro D2 (8 essais à 3). La preuve, s'il fallait encore le démontrer, que le VRDR n'a pas -encore? - un effectif assez étoffé pour rivaliser sur tous les matches d'un bloc avec les plus grosses écuries.

L'ennui, c'est que la plupart des autres résultats de la soirée, avec les succès à l'arrachée de Montauban et Rouen et le succès inattendu d'Angoulême à Agen, remettent un peu de pression sur une formation qu'on pouvait estimer désormais exemptée des angoisses du bas de tableau. Les ombres grossissent un peu dans le rétroviseur. Il ne va pas falloir faillir à Pompidou face à Agen et/ou Aurillac pour se mettre définitivement à l'abri.

Avant de vouer cette défaite aux oubliettes, on en retiendra tout de même quelques satisfactions avec la confirmation que Joris Moura revient à son meilleur niveau, que la force de Ben Neiceru ne s'effrite pas et avec le plaisir de découvrir un Philippe Laville tranchant, saignant pour sa première apparition à ce niveau après une très longue indisponibilité. Et on notera quelques phrases de Fabien Fortassin, recueillies par nos confrères du Dauphiné Libéré et Bleu Drôme Ardèche: "On a pu mettre du volume de jeu et de l'intensité mais après... on a complètement perdu la possession! On a subi." Et celles de Joris Moura: "On est venus ici avec énormément d'intentions (...) mais on a été vite rattrapés par notre indiscipline. Quand on est contre une équipe vraiment supérieure physiquement, on ne peut que s'incliner."

Il faut donc, après avoir remercié les supporters du 16e Damier d'avoir fait parfois entendre leurs voix au milieu d'un public pas très fair-play, se tourner immédiatement vers la réception d'Agen, vendredi prochain (19h30). Garder son invincibilité à domicile en 2024 est indispensable si le VRDR ne veut pas risquer de gâcher les nouvelles perspectives qu'offrent son futur stade et son recrutement prometteur.

P. Laf.

 

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De bons bols d'air

10 Avril 2024

La grande affaire de la semaine, ce fut bien sûr l'annonce de la construction du Koesio Stadium à deux pas de la gare TGV. Cadeau d'un mécène plus que généreux, Pieric Brenier, qui veut rendre au territoire qui l'a vu grandir et qui a vu grandir sa florissante entreprise (3 800 employés, 1,2 milliards d'euros de chiffre d'affaire), les bienfaits qu'il lui a offerts. Il déboursera de sa poche 32 des 44 millions d'euros que cette enceinte coûtera, accompagnera financièrement le club au moins à hauteur de 500 000 euros chaque saison, et la livraison de l'équipement, en 2028, a conduit les dirigeants à revoir leur ambition à la hausse: objectif Top 14 pour 2029!

Régnait donc une ambiance de fête et d'euphorie sous l'immense tente du réceptif de Pompidou mercredi soir au moment de cette annonce, saluée par une standing ovation envers le donateur. Et il faut dire que l'événement change vraiment la donne pour le VRDR en garantissant sa pérennité, en lui donnant une assise considérable que beaucoup de pensionnaires de Pro D2 vont lui envier (le budget devrait passer de 9 à 15 millions d'euros en cinq ans), lui conférant une attractivité nettement accrue et l'autorisant à voir loin sans inquiétude particulière. C'est un nouveau socle, solide, sur lequel les dirigeants vont pouvoir construire, d'autant que les partenaires institutionnels, à commencer par l'Agglo et son président, Nicolas Daragon, soutiennent à fond le projet. Les Damiers deviennent ainsi fer de lance et symbole de la belle dynamique drômoise.

Un petit mot pour signaler aux aficionados que dans ce stade (qui pourra passer de 7 000 à 10 500 places assises) à l'anglaise, le choix de la pelouse (naturelle? hybride? synthétique?) n'est pas encore arrêté...

En attendant, c'est toujours à Pompidou que le VRDR évoluera les prochaines saisons, un Pompidou qui sera rénové bien sûr, mais plus tout à fait dans les mêmes proportions qu'initialement prévu. Il est vrai que notre vaillant quinquagénaire, même retapé, est trop contraint, handicapé et vieillot désormais pour devenir un stade de haut niveau. Le choix de construire du neuf paraît donc le meilleur.

à Béziers sans pression

Mais c'est à Raoul Barrière, l'une des deux plus grandes enceintes de Pro D2 (avec le stade des Alpes de Grenoble), que l'aventure immédiate du VRDR va se poursuivre, ce vendredi à 19h30. L'une des trois dernières chances (avant Aix-en-Provence et Colomiers) d'aller chercher cette fameuse victoire à l'extérieur qui manque tant au tableau de chasse des hommes de Fortassin.

Sans surprise, le XV aligné à Béziers sera fortement remanié, histoire d'insuffler de la fraîcheur après deux gros chocs consécutifs, histoire de donner leur chance à des garçons moins utilisés depuis l'entame du championnat. Parmi les retours, l'un retient particulièrement l'attention, celui du jeune troisième ligne Philippe Laville qui, après une très longue blessure et deux apparitions chez les Espoirs, sera pour la première fois appelé en équipe première cette année. Et puisque Adam Vargas est suspendu en raison de son cinquième carton jaune de la saison, Jonathan Quinnez occupera une aile: "C'est un choix de parfois y mettre des centres, rompus aux exercices défensifs, lorsque les circonstances s'y prêtent", explique Scott Newlands, l'adjoint de Fabien Fortassin. 

C'est que le staff s'attend à subir les assauts des Biterrois, meilleure attaque de la compétition, qui tournent à 33 points par match à domicile: "Avec cette équipe, le danger peut venir de partout, ils ont quelques joueurs clés derrière et de la vitesse", poursuit Newlands. Lequel pense cependant que "le retour des beaux jours nous facilite la tâche". Parce que le VRDR, certes toujours bredouille à l'extérieur alors qu'il y détient la troisième meilleure défense, n'est jamais aussi à l'aise que lorsqu'il peut "mettre du volume de jeu" annonce Joris Moura, titularisé pour la seconde fois consécutive à l'ouverture. Où il aura des intentions: "Il va falloir rester au contact, mettre la pression sur l'adversaire, défendre fort comme on sait le faire et déployer du jeu", prévoit l'international portugais, ravi qu'on lui confie encore la baguette de chef d'orchestre.

A la différence du triste déplacement à Angoulême, où le VRDR avait subi la pression, ce voyage à Béziers se présente comme l'occasion de s'offrir un bon bol d'air, sans nécessité de rapporter un résultat, et pourquoi pas, de créer ce qui serait une énorme surprise. Un second bol d'air dans la semaine, sportif celui-là après l'énorme ballon d'oxygène économique et structurel: s'il y a un succès au bout, ce sera une belle manière de célébrer les nouvelles perspectives et ambitions du club.

P. Laf. 

La composition du VRDR: Pontanier, Deligny, Talakai - Maamry, Brayer - Bruchet (cap.), Girlando, Roux - Menzel (m), Moura (o) - Perret-Tourlonias, Neiceru, Guillomot, Quinnez - Minguillon. Rempl.: Royer, Marco Peña, Roume, Dyer, Massot, Laville, Dupas, Méret.

 

 

 

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Ils ont définitivement le niveau

5 Avril 2024

38-17, cinq essais, bonus en prime, arraché avec la gnaque, bien après la sirène: le VRDR a fait mieux que remplir la mission qu'il s'était assignée face à Mont-de-Marsan. D'un choc damiers contre rayures, qui aurait pu piquer les yeux, le public est sorti émerveillé, du spectacle plein les mirettes, ébloui par les deux facteurs X, Ioane Iashagashvili et Adam Vargas, chacun auteur d'un doublé. Mais tous les joueurs drômois ont été à la hauteur, ils ont prouvé qu'ils ont définitivement le niveau pour jouer en Pro D2. "On est tombés sur une très belle équipe de Valence-Romans, y a rien à dire et ne pas oublier qu'ils auraient dû gagner chez nous déjà au match aller", reconnaissait Patrick Milhet, l'entraîneur landais, après la gifle subie par les siens.

Pour débriefer cette  victoire quasiment synonyme de maintien assuré, quoi de plus normal et simple que laisser la parole à l'artisan de ces succès à répétition qui vont sans doute permettre à Valence-Romans de continuer à s'installer dans le paysage du rugby professionnel.

Fabien Fortassin en grand témoin.

"Match plein, maîtrisé?

- Pas tout le temps, il y a eu un moment où le point de rupture aurait pu basculer de l'autre côté. Mais cela a fini par sourire parce que nous étions l'équipe la plus réactive, la plus concernée, qui a montré le plus d'envie. On a su réussir à marquer même parfois contre le cours du jeu. On a fait preuve d'un gros caractère, d'abnégation, ce n'est pas une surprise, on connaît ce groupe et ses qualités. Je craignais l'enchaînement Nevers - Mont-de-Marsan, quand ces équipes viennent chercher des points pour jouer le haut du tableau. Je suis fier de mes gars.

- Le carton jaune (le cinquième de la saison dont a écopé Adam Vargas) vous coûte cher ?

- Oui, carrément. On n'est pas en danger, on mène 17-3, la mi-temps approche. Et c'est une faute largement évitable qui nous vaut de subir carton jaune, pénaltouche et essai... On aurait pu alors douter quand ils reviennent à 17-17 en début de seconde période, jouer petit bras et les laisser revenir dans le match, mais notre détermination, l'entrée du banc, l'appui du public qui nous a beaucoup aidé, poussé, fait un bien fou. On avait 5 000 spectateurs venus pour nous encourager et on en est très content.

- C'est la plus lourde défaite de la saison encaissée par les Montois. Une cerise sur ce beau gâteau?

- Oui surtout qu'ils ont une belle défense et, qu'en plus, on est parvenu à limiter leurs capacités offensives. Cela met de la valeur à notre performance. Pour récompenser les qualités des garçons, j'aimerais qu'ils s'offrent une victoire à l'extérieur, ils le méritent.

- 52 points, le maintien est en bonne voie?

- ça commence à sentir bon, onze points d'avance sur Montauban (le 15e et barragiste), c'est appréciable. Et on ne s'interdit rien et on va regarder peut-être la 11e ou la 10e place. Avec deux matches à domicile à bien négocier et l'idée d'aller gagner au moins une fois en déplacement, je n'ai pas de doute sur notre aptitude à finir fort ce championnat.

- L'essai du bonus, après deux autres refusés et un, tout fait, raté d'un rien, intervient-il comme un symbole?

- C'est notre faim de vouloir toujours plus. J'ai été surpris que les Montois veuillent jouer après la sirène, ils n'avaient plus rien à gagner, mais j'en ai été content, on espérait une pénalité, un grattage, et c'est venu sur un turnover qu'on a su magnifiquement exploiter. On est bons quand on tient le ballon, qu'on met du rythme, qu'on se déplace, et c'est un bonheur qu'on sache concrétiser cela d'un essai supplémentaire. On le méritait.

- On retrouve l'équipe de début de saison?

- Je ne l'ai jamais vraiment perdue. Je rappelle que les deux défaites à domicile, contre Provence et Béziers, qu'on a traînées comme un boulet, sont intervenues au moment où la pelouse était en très mauvais état et ne nous avantageait pas. Ce n'était plus du rugby. Depuis qu'on a retrouvé un terrain digne de ce nom, on a retrouvé notre équipe et notre jeu. Il reste juste à aller chercher cette victoire à l'extérieur. On a encore trois déplacements, ce n'est pas trop tard. Aujourd'hui avec le bonus, nous voici revenus à zéro au classement britannique. C'est cool, c'est valorisant de voir Dax et nous, les promus, faire de bons résultats et avec la manière.

- Par moments, comme nous, détestez-vous Adam Vargas avant de l'adorer quelques minutes plus tard?

- Oui, c'est vrai qu'il est très clivant. A un moment, je me suis même demandé si je n'allais pas le sortir, j'avais peur qu'il prenne un rouge, mais on sait aussi qu'à tout instant il est capable de sortir un exploit, faire la différence. C'est Mbappé au foot, qu'on ne voit pas parfois pendant 70 minutes et qui vous claque un triplé en fin de match. J'exagère un peu mais c'est un joueur à part, qu'il faut savoir prendre, polir, il est encore jeune. C'est une chance de l'avoir avec nous, c'est un sacré joueur et si on arrive à lui mettre un peu de plomb dans la cervelle, il ira très loin.

- Au vu de l'énorme performance de Ioane Iashagashvili, on se demande s'il va vraiment signer à Mont-de-Marsan pour la saison prochaine...

- Je l'ai un peu titillé avant le match de Nevers en lui disant qu'il lui restait peu de matches à jouer avec nous et qu'il était hors de question qu'il laisse descendre ce club qui lui a permis de grandir et se faire un nom. Je sais qu'il donnera tout jusqu'à la fin. Et je n'ai jamais eu le moindre doute à ce sujet. Il travaille, il est discret, sérieux, il veut toujours être au maximum, c'est un dur au mal, toujours dans la bonne humeur et l'envie de bien faire. Il va progresser, c'est dommage pour nous mais on va tout faire pour lui donner des regrets.

- Il a voulu dire bonjour à ses futurs coéquipiers?

- Il a voulu se présenter, marquer son territoire, j'espère qu'il réussira parce qu'il le mérite."

Recueilli par P. Laf en conférence de presse d'après match.

 

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Comme une finale

4 Avril 2024

A la lecture du calendrier et des deux réceptions successives (Nevers vendredi dernier et Mont-de-Marsan ce vendredi, 19h30), Fabien Fortassin a imaginé un petit scénario pour encore plus concerner ses joueurs: "Je leur ai dit que ce sera un peu comme une demi-finale et une finale d'accession. On a remporté la demi-finale (15-13 la semaine dernière), à nous de bien aborder notre finale." Est-ce à dire que, si elle est gagnée, ce sera la fameuse balle de break que le VRDR n'a jamais pu aller chercher à l'extérieur? "On sait qu'on ne sera pas encore sauvés mais nous améliorerions une situation déjà bien plus favorable que la semaine précédente..." La barre des 54 points, considérée comme celle qui assure le maintien, ne serait alors plus très loin. "Mais on ne doit pas se contenter du minimum, affirme tout de suite le coach, et si l'opportunité se présente d'aller gratter une onzième ou dixième place, pourquoi ne pas la saisir?"

Bien sûr, les Damiers n'en sont pas encore là. L'épouvantail montois, 4e au classement et une des équipes qui envoient le plus de jeu, se présente ambitieux à Pompidou. Un choc que Fortassin abordera, et c'est là encore le calendrier qui a guidé son choix, avec un fort renouvellement derrière. "J'avais anticipé cet enchaînement, explique-t-il, et prévu de faire rentrer du sang frais. J'ai la chance d'avoir, pour les lignes arrières, un large panel de joueurs disponibles, alors j'en profite." C'est ainsi que les titulaires à la charnière, au centre et à l'arrière ont tous été changés. C'était nécessaire pour George Worth, touché à un tendon du pied, et parfaitement assumé pour les autres, notamment à l'ouverture: "Le match contre Nevers a été éprouvant physiquement et mentalement, avance le manager général. Lucas (Méret) porte beaucoup de choses - et avec bonheur - sur ses épaules depuis le début de saison. Le moment est venu de répartir un peu la pression sur d'autres et en particulier sur Joris (Moura), qui a l'occasion de prendre les choses en main dans un match à gros enjeu. Sa dernière titularisation était à Brive, pour une rencontre de milieu de bloc, et il est important de lui montrer qu'on compte sur lui aussi pour les grands rendez-vous à domicile."

Il y aura donc de la pression à tous les étages, "de la pression qui donne la bonne trouille" selon le mot de Fortassin, cette pression qui va conduire Thomas Lhusero et ses copains à "encore enfiler le bleu de chauffe": "Il faudra maîtriser notre sujet parce que si ça part dans tous les sens, si ça devient un match fou, ce sera un gros avantage pour les Montois", prévient le demi-de-mêlée. Propos que confirme son entraîneur: "Mont-de-Marsan est une équipe qui provoque, sait créer les turn-over et lancer des contres même depuis son camp. C'est en termes de concentration et de vigilance que ça va se jouer. Contre Nevers, nous nous sommes faits breaker trop facilement, on a trop couru après le ballon. Les Landais ont une équipe qui ressemble à celle de Nevers, on doit donc corriger le tir, être plus efficaces sur les premiers temps de jeu et, surtout, ne pas laisser pointer le fréquent petit relâchement qui suit une belle perf. Je le répète, la clé du match tiendra dans notre capacité à rester concentrés."

La clé du match et, sans doute, du maintien.

Y plus qu'à.

P. Laf.

La composition du VRDR: Aléo, Deligny, Talakai - McCauley, Goumat - Massot (cap.), Iashagashvili, Vachon - Lhusero (m), Moura (o) - Mawalu, Neiceru, Pauvert, Vargas - Bouldoire. Rempl.: Royer, Marco Peña, Milasinovich, Maamry, Bruchet, Girlando, Dupas, Méret.

 

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