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La Chronique des Damiers

DANS LE DUR

20 Décembre 2024

Certes, on gardera l'image de cet essai de Mattéo Rodor que l'arbitre n'a pas voulu voir, pas plus que le plaquage haut dont il a été victime et qui l'empêche d'aplatir plus nettement, pas plus que le fait que le plaqueur reste vautré sur lui au détriment des préconisations du règlement. Certes, on se dira que le VRDR a été une nouvelle fois dirigé, à Aix, comme le petit club qu'il demeure aux yeux du monde professionnel. Ce qui le prive d'un bonus défensif qui aurait pu ou dû lui revenir.

Oui mais il y aura eu toutes les défaillances auparavant, cette première demi-heure calamiteuse - quelle défense apathique ! -, cette souffrance en mêlée fermée -problème récurrent - et cette stérilité chronique au long d'une seconde période nettement dominée. Que d'occasions ratées, que d'en-avant, que de précipitation et d'approximations! Pour une nouvelle nette défaite (34-24).

Il y a bien sûr des motifs de satisfaction, des avants qui ont retrouvé, pour beaucoup, une belle force de percussion, une envie de jouer salutaire, une capacité à se remobiliser quand l'issue paraissait pourtant déjà scellée. D'un point de vue individuel, on a enfin vu un bon visage de Spanderashvili mais aussi un Pontanier, un Girlando, un Pauvert, finisseurs extrêmement combatifs, un Vargas audacieux et filou. Mais le pari de s'en remettre au même XV que la semaine précédente a été globalement perdu par Fortassin. Dont le message, une fois de plus, n'est que trop partiellement passé...

L'autre lueur d'espoir est venue de la Côte d'Azur où Nice a poursuivi son calvaire (8 défaites consécutives !) face à Grenoble (18-49). La lutte pour ne pas descendre se limitera sans doute à éviter l'avant-dernière place.

N'empêche, en attendant le VRDR - en retard de deux points sur ses temps de passage de 2023-2024, ce qui marque un recul - passera les Fêtes en position de barragiste. Et franchement, ses prestations en dents de scie, avec beaucoup de bas pour trop peu de hauts, ne méritent pas mieux. Le premier rendez-vous de 2025 (le 10 janvier à Pompidou contre Colomiers) nous renverra dans un de ces "dos au mur" dont, jusqu'à présent, les Damiers se sont bien sortis. Mais devant, cela ne traîne pas en route. Aurillac a gagné, Oyonnax est allé chercher 4 points à Montauban, et l'on sait que Nevers et Agen ne sont pas vraiment à leur place...

Hommage aux supporters du 16e Damier qui sont arrivés à se faire entendre dans un stade provençal pourtant comble. Mais leur soutien n'aura donc pas suffi. On va souhaiter un joyeux Noël à tous et espérer que janvier, avec un programme accessible (voyage à Montauban et réception de Nice après celle de Colomiers), donnera peut-être enfin l'occasion d'une passe de trois victoires que jamais les Drômois n'ont encore réalisée en Pro D2... Echaudés, on n'ose y croire. Il faudrait que la régularité devienne la la bonne résolution de l'an neuf!

P. Laf.

Fabien Fortassin (chez nos confrères du Dauphiné Libéré): "La première mi-temps n'a pas été à la hauteur de ce que nous devions faire. On avait parlé toute la semaine de l'armada offensive de Provence, on voulait se rassurer sur notre défense et on prend 31 points en une mi-temps! C'est à l'image de notre première moitié de saison: on manque de consistance, on est trop irréguliers."

Matthieu Vachon (dans le Dauphiné Libéré également): "Il y avait beaucoup de regrets et de frustration en fin de match. Après avoir été "ouverts" en première mi-temps, on a su réagir grâce à notre caractère, on aurait mérité de glaner un point. On n'est pas à notre place en queue de classement, on va essayer de s'en éloigner."

 

 

 

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UN NOËL PROVENÇAL?

19 Décembre 2024

C'est un des voyages les plus courts que le VRDR va effectuer ce vendredi (19h30) à Aix-en-Provence. Mais pas le moins risqué...

Pour preuve, le pedigree de la formation provençale, aux ambitions XXL avec, notamment, au bout de son chemin, la perspective de l'accession au Top 14.

Le budget de Provence Rugby est l'un des plus gros de Pro D2 (15 M €) et lui a permis, entre autres, de recruter cet été des internationaux de haut niveau comme Ned Hanigan et Izack Rodda (Australie), George North (Galles) et bien sûr Jules Plisson, 18 sélections en équipe de France.

La saison dernière, Provence, avant d'échouer en demi-finale face à Grenoble, avait terminé premier de la saison régulière. Et la saison prochaine, son directeur du rugby s'appellera Philippe Saint-André...

Depuis le début de la compétition, le XV provençal a gagné tous ses matches à domicile, marquant 33 points en moyenne. Et le bilan de Provence face au VRDR est éloquent: six matches, six victoires! Dont la dernière, 43-8 en avril, a laissé un cuisant souvenir aux Drômois.

LES QUINZE MÊMES

Le décor est planté, qui fait dire à Matthieu Vachon, devenu l'inamovible numéro 8 du VRDR, que "pour le dernier match avant la trêve de Noël, on est plutôt bien servis!" Un Matthieu Vachon exemplaire qui, malgré le succès libérateur devant Mont-de-Marsan la semaine dernière, continue à mettre une grosse pression sur ce déplacement dans les Bouches-du-Rhône: "Au vu du classement, on est obligés d'aller chercher des points partout et si on veut passer les Fêtes avec un meilleur moral, on doit être ambitieux à Aix. Sur le papier, il n'y a pas photo mais on a l'occasion d'effacer en un match notre début de saison décevant."

Fabien Fortassin ne dit pas autre chose mais à sa manière: "On bat Mont-de-Marsan mais Oyonnax nous rattrape au classement! On est toujours au pied du mur. Et je n'ai pas envie d'aborder 2025 en position de barragiste." Pour la première fois de sa carrière d'entraîneur, le coach des Damiers va reconduire les quinze mêmes titulaires d'une rencontre sur l'autre: "Ils sont tous disponibles, encore pleins de fraîcheur et ont montré qu'ils sont capables, ensemble, de livrer une prestation sérieuse, cohérente. Ils ont fait le job et je suis sûr qu'ils ont les armes pour embêter Provence."

Pour y parvenir, Fortassin veut profiter des éventuels temps faibles de son hôte d'un soir: "Ils savent, par moments, rouler sur tout le monde mais il leur arrive parfois de sortir de leur match. Ils scorent beaucoup mais encaissent aussi pas mal. Mes garçons ont montré maturité et intelligence tactique contre les Montois. A eux d'en faire preuve à nouveau pour créer du doute chez les Aixois."

La tâche est ardue, a priori trop difficile. Mais ce championnat si serré, si homogène, réserve tellement de surprises! Reste à croiser les doigts mais pas les bras face aux déferlantes annoncées pour ce Noël en Provence...

P. Laf.

La composition du VRDR Aléo, Marco-Pena, Vial - McCauley, Maamry - Roux (cap.), Vachon, Spanderashvili - Menzel (m), Méret (o) - Mawalu, Marrou, Guillomot, Vargas - Moura. Rempl.: Pontanier, Deligny, Milasinovich, Goumat, Bholi, Girlando, Rodor, Pauvert.

 

UN MATCH POUR HUMBERT

Brice Humbert, sans doute parce qu'il n'a pas un "casier" chargé, n'a écopé que d'un seul match de suspension pour son coup de tête sur l'ouvreur aurillacois Ugo Seunes. Ouf!

 

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LE NOUVEAU STADE EN BONNE VOIE

17 Décembre 2024

J'ai eu la chance, en compagnie de mon confrère de L'Impartial, correspondant de Midi Olympique, Maxime Reymond, de rencontrer Pieric Brenier, fondateur et patron de Koesio, l'homme qui va financer en très grande partie le nouveau stade, ce Koesio Stadium que tout le monde a hâte de voir sortir de terre à Rovaltain, tout près de la gare TGV.

Il nous a d'abord confirmé que "sans imaginer que cela survienne", il continuerait "à soutenir le VRDR même en cas de relégation" et qu'il a bien "injecté dans le club les 600 000 euros promis" sans attendre que les 600 000 euros supplémentaires, qu'il avait demandé aux dirigeants de récolter auprès d'autres partenaires, soient déjà au rendez-vous: "La conjoncture économico-politique n'est guère favorable", a-t-il expliqué.

Mais il a voulu surtout évoquer le dossier de cette enceinte qu'il offrira carrément au VRDR à l'horizon 2028. "Un tel projet, c'est un peu un 110 m haies, image-t-il. Mais pour l'instant, nous franchissons les obstacles avec un peu de confort et de réussite." En saluant les efforts et l'excellente coopération des services concernés, que ce soient ceux des collectivités locales et de l'administration ou les bureaux d'études, Pieric Brenier s'est réjoui que rien ne soit venu contrarier le planning initial: on pourra sans problème déplacer le bassin de rétention de la SNCF qui se trouve actuellement sur l'emplacement choisi;  il n'y aura sans doute aucune difficulté à compenser, pour la faune, les terrains dont on la délogera; et la réglementation, si elle limitera les surfaces et propositions commerciales sur place, n'empêchera pas une offre de restauration complète et d'ouvrir une boutique en lien avec les événements proposés. 

Les voyants sont donc au vert, le cabinet d'architecture ayant bientôt rendez-vous avec le "référent stades" de la Ligue nationale de rugby pour examiner ensemble le cahier des charges et s'y conformer. Un avant-projet sommaire (qui inclura quelques modifications par rapport au projet initial) sera proposé en février prochain avec l'ambition de le rendre définitif et de déposer le permis de construire en mai 2025. La première pierre devrait être posée avant l'été 2026 pour une inauguration en septembre/octobre 2028 ou bien en mars/avril 2029: "En une saison où on se donnera les meilleures chances d'avoir beau temps!" prévoit Pieric Brenier.

Le seul point encore en suspens concerne l'optimisation de la desserte avec, notamment, une analyse à affiner à propos des parkings. Le Koesio Stadium, qui offrira un nombre de places VIP au-dessus des standards habituels, sera à la pointe des innovations technologiques et des normes environnementales. 

Rappelons que son budget prévisionnel est de 44 millions d'euros dont 33 millions payés par Pieric Brenier. Construit en deux tranches, sa capacité sera d'abord de 7 000 places avant d'être portée à 10 500.

P. Laf.

 

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ET UN, ET DEUX, ET TROIS!

14 Décembre 2024

Franchement, après ce que le VRDR nous a fait connaître en début de saison et encore la semaine précédente à Aurillac, il faudrait être sacrément pointilleux pour ne pas se réjouir pleinement de cette victoire sur Mont-de-Marsan (28-23). "Sérieux" était le mot sur toutes les lèvres drômoises hier, les Damiers ayant fait le job en respectant les consignes, en jouant intelligemment l'occupation au pied, en dominant largement en conquête (grâce à McCauley et les siens, ils possèdent une touche en or!), en étant d'un froid réalisme sur les occasions qu'ils se sont créées ou sont allés chaparder grâce à un travail de titans, commettant très peu de fautes - et aucune faute bête! - dans les rucks et au grattage. 

Du travail propre et soigné, dont Ioane Iashagashvili a fait les frais: l'ex-coqueluche de Pompidou, dont le retour était tant attendu et scruté, s'est fait contrer deux fois en début de match, comme un symbole de son impuissance face à la furia de ses copains d'hier: un contest malin et déterminé de son compatriote Ilia Spanderashvili a d'abord offert l'ouverture du score à Lucas Méret, encore impeccable; puis un fond de touche qu'il a mal maîtrisé lui a valu une déferlante et la perte d'un ballon finalement aplati par Yassine Maamry. VRDR 10 - Ioane 0 après 24 minutes de jeu!

Seul un sacré ronchon verrait le verre à moitié vide alors qu'il s'agit d'une troisième victoire consécutive à domicile et, sous une pluie perturbatrice (bravo aux supporters qui ont enduré cela dans les gradins!), du match le plus abouti avec celui d'il y a déjà trop longtemps contre Brive (42-19 le 1er novembre dernier). Fabien Fortassin se réjouit d'enfin trouver une ossature qui tient la route, un groupe qui sait prendre les choses en main, plus nettement encore quand il est dos au mur. "Avec 24 points à une journée de la fin des matches aller, nous ne sommes qu'à deux unités de notre tableau de marche de la saison dernière à même époque, aime-t-il à rappeler, alors qu'on donne l'impression d'être très mal engagés dans ce championnat."

Tout ne va donc pas si mal, et ça irait même carrément mieux depuis quelques semaines sans les soubresauts d'une inconstance parfois coupable. Il est vrai que les certitudes commencent peu à peu à remplacer les doutes qui mettaient trop souvent cette équipe sens dessus dessous.

Restent deux points noirs, puisque nous sommes de perpétuels insatisfaits.

D'abord ces faiblesses de fin de rencontre, encore constatées face au Stade Montois, lorsque le score s'est resserré de 28-13 à la 77e minute - alors qu'on pouvait même entrevoir un bonus offensif - à 28-23 à la sirène. Il suffisait de passer une tête dans le vestiaire des Landais, après le match, pour constater qu'ils étaient comblés avec ce bonus défensif inespéré.

Et puis ce classement qui ne cesse d'inquiéter. Dans une compétition hyper serrée, il est certes intéressant d'avoir relégué le dernier, Nice, à 7 points. Cela offre une respiration. Mais il s'agit d'éviter aussi l'avant-dernière place, synonyme d'un dangereux barrage pour le maintien. Or quelles formations trouve-t-on à portée de des Valentino-Romanais?

Oyonnax? Fraîchement relégué du Top 14, gros budget, place forte du rugby français, relancé par la raclée infligée à Soyaux-Angoulême (53-10), personne ne peut considérer "Oyo" comme un candidat sérieux à la descente.

Aurillac? Plus vieux pensionnaire de la Pro D2, rarement brillant mais toujours accrocheur, le club cantalien sait comment surnager et s'en sortir depuis des décennies, possède les secrets de la survie sur le bout des crampons.

Nevers? La place des Neversois ambitieux et qui montaient en puissance depuis quelques années n'est pas en rapport avec leurs moyens et, d'ailleurs, en enchaînant deux succès consécutifs importants, l'USON indique clairement que le bouleversement de son effectif est en voie de digestion.

Colomiers? Anciens pensionnaires de l'élite, assez stables dans la moitié haute de la hiérarchie, les banlieusards toulousains, toujours attractifs, ont plutôt les yeux tournés vers les six places qualificatives et ont a priori les capacités de rebondir rapidement.  Ensuite, tout ce qui se situe au-dessus de la barre des 30 points paraît, à court terme, inaccessible.

On ne va pas s'attarder, alors que le VRDR retrouve des couleurs et semble remettre la marche avant, sur la mésaventure de Bourg-en-Bresse, relégué en 2019 avec pourtant 60 points et 13 victoires en 30 matches, à une époque, il est vrai, où il y avait encore deux descentes directes. On est juste certain que, sauf effondrement inattendu et spectaculaire d'un de ses rivaux, le Valence Romans Drôme Rugby va devoir s'accrocher et batailler jusqu'en mai. Et peut-être même jusqu'à fin mai. Mais cela, tout le monde entre les rives du Rhône et de l'Isère, en a désormais pleinement conscience. Et, quelles que soient les inquiétudes qui demeurent, ces trois succès consécutifs à la maison font un bien fou.

P. Laf.

 

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UN CHOC DANS LE CHOC

12 Décembre 2024

Les transferts sont devenus monnaie 😉 courante dans le rugby et il n'est donc pas rare que d'anciens du VRDR se retrouvent à fouler la pelouse de Pompidou avec leur nouveau club. Les derniers en date ayant été Lucas Mensa et Edward Sawailau, de retour sous les couleurs d'Oyonnax le 14 novembre dernier. Mais bien peu ont suscité l'engouement et la curiosité que va provoquer Ioane Iashagashvili ce vendredi (19h30), qui portera le maillot jaune et noir du Stade Montois. Le troisième ligne centre géorgien avait enthousiasmé le public drômois jusqu'en fin de saison dernière et il a laissé un souvenir d'autant plus vif que ses qualités de porteur de balle, sa faculté d'être toujours dans l'avancée, son apport dans le jeu d'avants n'ont jamais été réellement remplacés.

On avait pensé, à l'intersaison, que Ilia Spanderashvili, élu meilleur joueur du Tournoi B la saison dernière et titulaire en équipe de Géorgie, serait son clone, d'autant qu'il arrivait accompagné de son expérimenté compatriote Otar Giorgadze. Mais le lion de Tbilissi est loin d'avoir donné, pour l'instant, toute la mesure de son talent annoncé. Il a très peu joué avec les Damiers (cinq apparitions seulement... pour autant de défaites!) et n'a plus été titulaire - trêve internationale oblige - depuis le 6 octobre. Fabien Fortassin a donc décidé de le relancer dans ce qui ne pourra qu'être un inévitable comparatif: "Si je le mets d'entrée dans un match aussi important, c'est que je compte fermement sur lui, explique le manager général drômois. Dans un contexte difficile d'infériorité numérique à Aurillac, il a eu quinze minutes intéressantes. Je crois en son potentiel: il est dur sur l'homme, plaque fort, sait ralentir les rucks adverses. Et c'est lui qui joue en sélection, pas Ioane, il doit le montrer."

Cette confrontation avec Iashagashvili ne sera pas vraiment directe, puisque Spanderashvili sera positionné en 7, sur l'aile de la troisième ligne: "Il n'a pas d'étiquette dans le dos et, en étant flanker, cela lui facilitera la tâche, il sera déchargé de certains aspects stratégiques." Lesquels demeureront sur les épaules de Matthieu Vachon "qui a pris le poste en main, se l'est approprié" (Fortassin). 

Le choc, une fois de plus capital dans la perspective du maintien, ne se résumera pas, bien sûr, à un duel géorgeo-géorgien. Face à une équipe "joueuse et qui a un excellent jeu au pied, avec un Du Plessis capable de balayer tout le terrain s'il n'a pas trop de pression" explique Dorian Marco-Pena, on comptera toujours sur les mêmes "ingrédients" après la nouvelle "frustration", "déception", ce nouveau "sabordage" à l'extérieur, dans le Cantal. Il va donc encore falloir compter sur cette aptitude à se transcender que les Damiers ont toujours su retrouver - "Je touche du bois pour que les gars sachent, une fois de plus, élever le niveau", reconnaît Fortassin - lorsqu'ils ont été dos au mur.

Avec, cette fois, un petit supplément de confiance: "Ces derniers temps, sur l'aspect purement rugby, on a revu du positif, de bonnes choses, explique le coach en chef. On tient souvent les clés du match, nous dégageons plus de cohérence dans le jeu, on a une colonne vertébrale, un axe 2-8-9-10-15 qui commence à se dessiner, nous nous appuyons sur plus de certitudes qu'en début de saison. L'engagement est là, reste à trouver plus de consistance, plus de régularité, éviter le moindre relâchement."

Sinon, Ioane et ses Montois, en quête d'un bloc à quatre victoires (ils restent sur deux victoires consécutives), sauront évidemment sanctionner.

P. Laf.

La compo du VRDR: Aléo, Marco-Pena, Vial - McCauley, Maamry - Roux (cap.), Vachon, Spanderashvili - Menzel (m), Méret (o) - Mawalu, Marrou, Guillomot, Vargas - Moura. Rempl.: Deligny, Chouteau, Milasinovich, Goumat, Bholi, Bruchet, Rodor, Rozière.

 

UN PEU DE CASSE

La défaite à Aurillac a malheureusement agrandi le cercle des blessés au VRDR: O'Shea, Bouldoire et Goze ont été rejoints à l'infirmerie par Loan Real (déchirure au psoas), Thomas Lhusero (petite fracture à la clavicule) et Anatole Pauvert (poignet douloureux). Seuls Kevin Goze et Anatole Pauvert sont susceptibles d'être guéris avant les Fêtes.

 

DéPLACEMENT à AIX

Rappel: vous pourrez encore vous inscrire pour le déplacement à Aix-en-Provence, le 20 décembre, au stand des supporters du 16e Damier à Pompidou ce vendredi. La soirée, par ailleurs, sera réchauffée par la musique de la Bamba Etoilienne.


 

 

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LE RECRUTEMENT à LA LOUPE

10 Décembre 2024

C’est un sujet qui revient régulièrement dans le débat autour du début de saison
poussif du VRDR, celui sur la pertinence et la qualité du recrutement d’intersaison.
Fabien Fortassin, qui en revendique l'entière paternité et la responsabilité, n'a cessé d'affirmer qu’il a eu les joueurs qu’il souhaitait et que son effectif lui convient.
À deux journées de la fin des matches aller, l’impression des supporters et
observateurs a tendance à le contredire. J’ai pensé qu’un petit bilan chiffré s’imposait
alors.
Je vais le faire précéder d’un certain nombre de préalables et précautions afin d’en
recontextualiser le cadre :


1. À l’été 2023, le VRDR, récompensé par un titre de champion de France de
Nationale, était promu en Pro D2 : quand on monte ainsi d’un étage, la
tendance est plutôt à recruter tous azimuts histoire de se renforcer à tous les
niveaux pour se donner une chance d’accrocher le maintien. Le club s’est
donc offert un nombre important de transferts (15), nettement plus que cette
année (11) où le staff avait ciblé les postes à renforcer.


2. La saison n’en est même pas à sa moitié et quelques nouveaux joueurs, qui
ont rendu des copies pâlichonnes depuis l’entame du championnat,
sont bien sûr capables d’enfin changer de braquet et apporter ce qu’on attend
d’eux. Rien n’est donc définitif.


3. On peut également imaginer que certaines signatures ont visé à simplement
créer une concurrence et une émulation dans le groupe, histoire de remettre
en cause quelques statuts pour pousser les titulaires réguliers à hausser leur
niveau.


Ce préambule – important – posé, il faut maintenant s’attacher à considérer les
statistiques dans leur sécheresse, lesquelles sont parlantes, en les
accompagnant de commentaires explicatifs appropriés.

- Les quatre joueurs ayant disputé le plus de matches sont tous au club depuis
au moins deux saisons : Marco-Pena (13), Méret et Moura (12) et McCauley
(11). La grosse satisfaction que représente Marrou, impeccable au centre,
arrive juste derrière avec 10 apparitions, toutes comme titulaire d’ailleurs.
Suivent d’autres recrues, au bilan plus contrasté, comme Rodor (10 matches),
Rozière et Vial (8 matches), avec des temps de jeu (entre 326 et 450 minutes)
bien éloignés des plus de 700 des hommes les plus utilisés. O’Shea a joué
sept fois mais pour une présence réduite sur le terrain (279 minutes, soit
moins d’une mi-temps en moyenne), et son total ne devrait guère s’améliorer
dans l’immédiat puisqu’il souffre d’un mal récurrent à une cheville et sera éloigné du terrain jusqu’en janvier au moins… Quant aux autres renforts
supposés, pour des raisons diverses, allant de la blessure au choix de
l’entraîneur en passant par l’appel en sélection, ils ont tous raté au
moins la moitié des rencontres : les apparitions de Lane (6 matches et
zéro essai), Spanderashvili (5) ou encore Giorgadze (4, et 71 minutes seulement passées sur le terrain) constituent pour l’instant un bilan très décevant. Reste le cas particulier – et positif - de Huguen, a priori classé parmi les espoirs, et qui semble creuser son trou dans l’effectif de l’équipe pro…


- Pour rappel, la saison passée, les recrues Lhusero (26), Deligny (23),
Milasinovich (23), Masson (22), McCauley (22), Maamry (21), Bholi (20),
Guillomot (20) et Mawalu (20), soit une très large majorité des joueurs venant de signer, avaient participé à au moins les deux tiers des matches… Avec un rendement très intéressant.


- On ne peut donc pas dire, au vu de ces chiffres, que les apports extérieurs ont
constitué un plus, en ce début d’exercice, pour le VRDR. Au moment où
nombre de ses rivaux ont, eux, nettement haussé le niveau de leur effectif. On
ajoutera que Fortassin n’envisage pas de se renforcer d’un ou deux éléments
comme le lui permet le règlement et comme d’autres concurrents directs pour
le maintien sont en train de s’y résoudre.


- Il faudra donc sans doute se sortir des deux dernières places avec les moyens
du bord, c’est-à-dire peu ou prou ceux de 2023-2024. Moins Iashagashvili, élu
par Midi Olympique et d’autres médias, meilleur joueur de la dernière journée et qui
revient ce vendredi à Pompidou en pleine forme et sous les couleurs de Mont-de-Marsan… Et moins Vincent Pelo, qui a quitté le staff, et dont on peut se demander si son
absence à l’entraînement, dans le vestiaire et en bord de touche n’est pas un
cruel handicap quand les Damiers se mettent à déjouer.


P. Laf.

A AIX AVEC LE 16e DAMIER

Ce vendredi au stade Pompidou, à l'occasion du match contre le Stade Montois, vous aurez encore la possibilité de saisir une des dernières places dans le bus de supporters qui se rendra à Aix-en-Provence, pour la rencontre avec Provence Rugby, le 20 décembre. Renseignements et inscriptions au stand du 16e Damier.

 

 

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UN POINT C'EST F(L)OU!

6 Décembre 2024

Cinq cartons dont un rouge. C'est l'affreux bilan de l'indiscipline et de la bêtise drômoises à Aurillac. Mais un point de bonus défensif (13-18 au final) et une place de barragiste ainsi laissée à Oyonnax, c'est l'heureuse conclusion d'un match qui aurait pu tourner au cauchemar. On ne savait sur quelle conclusion danser, avec ces nerfs qui lâchent de Brice Humbert, moment d'aveuglement qui confine à l'égoïsme dans un sport collectif, lorsqu'on laisse ses copains à 14 pour toute une mi-temps. Mais aussi devant cet héroïsme pour tenir l'écart sous la barre des cinq points, le plus souvent à 13 face à 15 Aurillacois il est vrai bien peu inspirés. On n'aurait su s'il fallait se résigner à pleurer un énième succès envolé alors qu'il tendait une nouvelle fois les bras aux Damiers. Se réfugier encore dans la complainte du "ils auraient dû mais ils n'ont pas pu, pas su...".

Et puis j'ai ouvert l'appli du Dauphiné Libéré et j'ai lu Fabien Fortassin. Qui a tiré la leçon de cette soirée saumâtre : "On a tout fait pour ne pas gagner ce match. On s'est complètement sabordés. C'est le match le plus facile qu'on a eu à jouer cette saison et on le leur a offert sur un plateau. Je suis fier de la majorité de l'équipe mais quelques individus nous ont plombés. Le muscle le plus important, c'est le cerveau et on l'avait laissé dans le bus ici." Scott Newlands, son adjoint, "triste et en colère", enchérissait: "Il faut qu'on apprenne de nos erreurs, la vaillance et l'engagement ne suffisent pas." Toujours la même rengaine: le message qui ne passe pas, apprendre de ses erreurs. Et dans deux journées, nous serons à mi-saison... Le message finira t-il par passer? Apprendront-ils trop tard?

Dominateur en touche mais au supplice en mêlée, le VRDR, qui continue à pécher dans la finition, n'a pu s'appuyer que sur sa volonté et son courage pour espérer. Et même croire en la victoire, presque jusqu'au bout, c'est dire s'il y avait la place... Heureusement que Nice continue à patiner à domicile. Mais le bilan est maigre, les lumières vacillent. Un seul match abouti, devant Brive, en 13 journées, c'est trop peu. C'est décevant. Très décevant. Inquiétant.

La semaine dernière, j'avais repris les propos de Xavier Péméja, l'expérimenté entraîneur de Nevers, qui annonçait un changement de méthode et dont l'équipe, alors en souffrance, vient de retrouver de bons rails. Cette semaine, je vais emprunter ceux de Fabien Gengenbacher, le jeune manager du Lyon OU, englué lui aussi dans les profondeurs du classement, en Top 14 : " On est trop peu récompensés de nos efforts et on met le club dans une situation difficile. Cela passe par une remise en question, évidemment. Parce que quand tu réexpliques les choses, que tu en mets en place pour que le message passe et qu'il ne rentre pas, il faut se poser la question de celui qui l'émet."

Fabien Fortassin, on le sent, on le sait, s'interroge de la même manière. On lui souhaite ardemment et sincèrement qu'il trouve la réponse. Vite. Mont-de-Marsan, requinqué par

 son succès sur le leader Grenoble (30-26), débarque vendredi à Pompidou.

P. Laf.

 

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SURMONTER DéCEMBRE

5 Décembre 2024

Record à battre: 6 points. Lors de ses trois précédentes saisons en Pro D2, le VRDR a souvent connu un coup de mou à l'occasion des trois rencontres jouées en décembre. En 2020, elles lui avaient tout de même permis de récolter 6 points. Depuis, il n'y en eut qu'un seul en 2021 et 5 l'an dernier. Avec cette particularité qu'à chaque fois les Damiers avaient eu à négocier deux réceptions pour un seul déplacement. La donne est inversée cet hiver avec deux voyages (Aurillac ce vendredi 19h30 puis Provence le 20) pour un seul rendez-vous à Pompidou (Mont-de-Marsan le 13).

 

UNE OCCASION à SAISIR

Si le VRDR venait à l'emporter à Aurillac, il dépasserait son adversaire du jour au classement. "Peut-être que cette perspective pourra générer la "bonne" peur qui transcende mes hommes, espère Fabien Fortassin. Celle qui leur avait permis de s'imposer à Nice, dans un match à haut risque pour nous, celle qui leur avait aussi permis d'accomplir leur match référence contre Brive." Cette peur-là qui a semblé faire défaut à Angoulême, la semaine passée: "Je n'ai pas senti les joueurs assez concentrés, assez concernés pour s'éviter toutes ces erreurs et leurs mauvais choix de la première demi-heure", reconnaît le coach. Son équipe persiste à être performante seulement quand elle est dos au mur cette saison. C'est son gros souci.

DEUX APPARITIONS

Gauthier Minguillon sera titulaire à l'aile à Aurillac, son ancien club. Ce sera sa première apparition sur une feuille de match cet automne. Fabien Fortassin: "Gauthier a eu un début de saison compliqué, confronté à une forte concurrence dans la ligne de trois quarts et à quelques petits pépins physiques. Là, après une parenthèse internationale (Minguillon vient de disputer deux rencontres avec l'Espagne), il revient avec plein d'enthousiasme et son comportement toujours irréprochable. Il nous apportera son dynamisme et son bon pied gauche dans un stade Jean Alric où il a ses repères." L'entraîneur commente aussi l'apparition de Brice Humbert: "Après une longue convalescence, Brice se rapproche enfin de son meilleur niveau et son engagement, sa volonté, sa faim de jouer nous seront précieux." A noter aussi que le jeune Nathan Huguen, titularisé en deuxième ligne, est "récompensé de son excellent travail à l'entraînement et de sa bonne entrée en jeu à Angoulême". 

 

PAS DE RENFORTS ANNONCéS

Chaque club de Pro D2 peut embaucher deux nouveaux joueurs en cours d'exercice. Nice, la lanterne rouge, est en train de s'y résoudre mais ce ne sera pas le cas du VRDR cet hiver. Fabien Fortassin: "On a assez de monde, je laisse beaucoup de joueurs de côté à chaque journée, nous avons les armes nécessaires pour faire le boulot. C'est à moi de trouver la recette pour que les gars gagnent en constance et enchaînent les bonnes performances." Donc, à part "si on nous propose un extra-terrestre, si une opportunité fantastique se présente", l'effectif restera inchangé pour la suite de la compétition.

 

UNE éQUIPE DE COMBAT

Fabien Fortassin avoue sans se faire prier qu'il s'est trompé dans ses choix à Angoulême: "J'ai par exemple pensé que Joris Moura, à l'ouverture, apporterait plus de mouvement, plus de désordre sur un terrain synthétique que Lucas Méret et je me suis planté." Il reconnaît aussi que son équipe "ne possède pas une star, de grands joueurs comme Botica ou Tilsley à Angoulême, des garçons de niveau supérieur. Nos talents ne suffisent pas, nous devons y ajouter tous les ingrédients, tous les atouts pour être performants." Voilà pourquoi le staff a bâti, pour ce voyage toujours difficultueux dans le Cantal, sur une pelouse inégale et qui se dégrade souvent au fil des débats, "un XV de combat avec les joueurs les plus vaillants possibles." Anatole Pauvert, un centre à la solidité éprouvée, plante ainsi le décor: "Il faudra beaucoup travailler sans ballon, avoir un jeu au pied précis, s'appuyer sur une grosse défense et une bonne lutte aérienne. Ce sera sans doute un jeu d'occupation. On ne doit pas s'attendre à de grosses envolées."

 

DU CÔTé D'AURILLAC

Avec trop de touches perdues sur ses propres lancers - une faiblesse récurrente - et une conquête globalement à la peine, Aurillac a souffert vendredi dernier (6-23) à Biarritz. L'équipe dirigée par Roméo Gontineac déplorera l'absence de deux joueurs importants, le 3e ligne Lucas Oudard et le 2e ligne Mehdi Slamani. Mais le demi d'ouverture et buteur, Tedo Abzhandadze, est de nouveau opérationnel et intégrera le groupe des finisseurs. Et ceux qui oublient de se mettre immédiatement dans le match, à Jean-Alric, comme Grenoblois (en septembre) et Neversois (en novembre), repartent avec plus de 40 points dans la musette. Le VRDR est averti!

P. Laf.

La composition du VRDR: Aléo, Marco-Pena, Milasinovich - McCauley, Huguen - Roux (cap.), Vachon, Réal - Lhusero (m), Méret (o) - Mawalu, Marrou, Pauvert, Minguillon - Moura. Remplaçants: Humbert, Royer, Vial, Massot, Bholi, Spanderashvili, Menzel, Neiceru. 

 

 

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