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La Chronique des Damiers
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MéRET: "IL VA FALLOIR FAIRE PLUS!"

7 Février 2024

MéRET: "IL VA FALLOIR FAIRE PLUS!"

Lucas Méret est une pièce importante dans le schéma de jeu du VRDR. Il en est non seulement le buteur (140 points, soit le 4e au classement des réalisateurs de Pro D2) mais, depuis son poste d'ouvreur, l'un des principaux animateurs. Formé à Bordeaux-Bègles, et après une carrière très nomade (Bayonne, Soyaux-Angoulême, Carcassonne, Narbonne), marquée par des sélections en équipes de France de jeunes et de nombreux matches en Top 14, Lucas semble s'être installé à Valence-Romans. Au point qu'il vient d'ajouter un contrat de deux saisons aux deux précédentes déjà effectuées sous le maillot à Damier.

Pas étonnant au vu de la confiance que lui témoigne Fabien Fortassin, lequel le titularise quasiment à chaque match.. "On échange beaucoup avec lui, explique le manager général. Il est à un poste très exigeant physiquement et mentalement et on lui ménage parfois, comme la semaine dernière, un programme à la carte. Mais s'il est très souvent sur le terrain, c'est qu'il est prêt à assumer son rôle." Ce sera donc encore le cas ce vendredi à Rouen (19h30).

Lucas s'est exprimé ce mercredi devant la presse. Paroles d'ouvreur.

"- Opération commando à Rouen?

  • C'est un peu l'idée parce que Rouen est mal classé et joue également le maintien. Les points pris ce vendredi, s'il y en a, seront doublement importants. On va se déplacer comme les fois précédentes, avec l'ambition de rapporter quelque chose. Mais il va falloir faire plus, beaucoup plus qu'à l'habitude, face à une équipe qui joue sa survie, aura énormément de pression et beaucoup d'envie.

 

  • Vous démarrez un bloc important face à plusieurs concurrents de bas de tableau...

  • Ce seront cinq matches contre des équipes un peu plus mal classées certes, mais ça ne veut rien dire quand on voit que Soyaux-Angoulême gagne à Brive ou Dax à Grenoble. Si on ne met pas l'intensité et l'engagement tout de suite, on est toujours déçus dans ce championnat concurrentiel. Il faut être capables d'enchaîner les victoires pour se donner plus de sérénité sur la fin de saison, en commençant par un bon résultat ce week-end. Si on rapporte quelque chose et que Rouen ne prend rien, ils seront peut-être déjà condamnés. Ce choc est donc doublement important.

     

  • A quel style de match vous attendez-vous?

  • Ce sera sans doute assez fermé au sens où l'intensité qu'eux et nous allons proposer, l'énergie qui sera mise de part et d'autre vont déboucher sur un combat mental: celui qui craquera le premier aura perdu. C'est ce qui s'est passé pour Nevers, qui a cédé dans les quinze dernières minutes (défaite 37-7 le 19 janvier). Rouen ne lâche rien, il faudra rester au contact de la première à la dernière minute. On a eu la piqûre de rappel à Biarritz (défaite 38-13 le 19 janvier). Si on rend la même copie, on va en prendre encore 40!

     

  • Vous êtes titulaire quasiment à chaque journée. La fatigue ne commence-t-elle pas à se faire sentir?

  • Non. C'est important d'enchaîner au poste de numéro 10 où la stabilité est un atout. Le gros de l'hiver est passé, les beaux jours vont faire du bien, renforcer l'émulation, l'envie. Le soleil donne le sourire à tout le monde, il nous aide à encore mieux capitaliser sur notre victoire face à Grenoble (30-21 le 26 janvier).

     

  • Vous venez de prolonger votre contrat. C'était important?

  • Oui, déjà pour cette fin de saison et, à plus long terme, pour donner de la visibilité au club et à moi-même. Le VRDR est plein d'ambition et mérite sa place en Pro D2, il a tout pour pérenniser et se développer. Mon choix est donc cohérent pour poursuivre l'aventure ici où ma famille et moi nous plaisons bien. Et puis nous sommes huit à avoir prolongé, c'est la preuve que, malgré les résultats parfois difficiles, nous croyons au projet.

     

  • Personnellement, vous estimez-vous parvenu à maturité?

  • Non, pas encore (il vient de fêter ses 29 ans). Regardez Camille Lopez (34 ans, demi d'ouverture de Bayonne) qui réalise ses meilleures saisons! J'ai encore beaucoup à apprendre. Mais il est vrai que je parviens à un détachement, par rapport aux événements extérieurs, qui me permet de mieux répondre aux situations que me propose le match. J'ai énormément progressé grâce à Johann (Authier) l'an dernier, qui avait sa vision d'ancien numéro 9. Et je progresse encore avec Fabien (Fortassin) qui me transmet son expérience d'ex-ouvreur. Il y a une forme de complémentarité entre leur deux apports. Fabien me fait confiance et cela me fait évoluer dans le bon sens. On se bonifie avec l'âge, à 31, 32 ou 33 ans...

     

  • Etes-vous satisfait de vos statistiques?

  • Je ne les regarde pas trop. J'ai été déçu de rater des tentatives importantes, qui auraient pu donner une autre tournure à certaines fins de matches, comme à Agen ou à Grenoble. Je connais mes chiffres mais si j'en mets moins à l'avenir et que je réussis la pénalité du maintien, ça m'ira très bien!

     

  • Vous paraissez plus joueur qu'avant?

  • Cela dépend de la stratégie collective. L'an dernier, nous étions plus défensifs parce que la mission était de monter et, parfois, on se bridait pour ne pas risquer de perdre. Cette année, on sait que si on ne produit rien, il n'y aura pas de maintien. Notre profil d'équipe, notre volonté de déplacer le ballon, nos résultats de début de saion nous ont donné confiance et permis de développer la palette offensive de la plupart des joueurs et c'est très bien. Tout en gardant notre socle de Nationale et notre bonne défense. Ce qui est capital dans la course au maintien.

 

  • La peur de perdre vous a quittés?

  • Ce n'est pas pareil que la saison dernière. Si on joue la peur au ventre, on ne se maintiendra pas. La pression est différente. En Nationale, en faisant des matches plus que moyens, on parvenait à gagner quand même, on pouvait se contenter parfois de s'appuyer sur certains joueurs au-dessus du lot pour faire la différence. Si on reproduisait cela aujourd'hui, on encaisserait 40 points! En Pro D2, nous sommes obligés de prendre les devants, d'avoir l'initiative et si nous ne sommes pas tous au diapason, ça ne passe pas. C'est un constat valable pour toutes les équipes: on doit absolument hisser son niveau et aller au bout de soi-même."                                                                            Recueilli par P. Laf.

 

LES JEUNES AU TOP!

Toutes les équipes Elite jeunes du VRDR ont gagné le week-end dernier avec, à la clé, une qualifications pour les play-offs des U 16 (Alamercery) et des U 18 (Crabos). De quoi réjouir les éducateurs dont le travail est ainsi validé et prouver que l'école de rugby et la formation sont de grandes qualité chez les Damiers. Il serait donc vraiment dommage que le XV professionnel, inspirateur et aspirateur de cette belle jeunesse, descende d'un cran en fin de saison...

 

BUS POUR BéZIERS ET AIX

Les dévoués dirigeants du 16e Damier, qui mettent l'ambiance à Pompidou et fédèrent les supporters du VRDR, organisent deux bus à tarif sympa pour aller encourager les Damiers à Béziers (vendredi 5 avril) et à Aix-en-Provence (vendredi 19 avril). Renseignements et inscriptions sur la page Facebook du 16e Damier ou par mail à le16edamier@gmail.com ou par téléphone au 06 68 39 16 74.

 

 

 

 

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Le débrief de 100% VRDR sur France Bleu Drôme Ardèche

29 Janvier 2024

Pour ceux qui n'auraient pas pu écouter le 100 % VRDR présenté par Valéry Lombardo ce lundi soir sur France Bleu Drôme Ardèche, un petit décryptage rapide. 

- La guinguette installée dans le virage sud de Pompidou correspondait à une demande spécifique de partenaires pour une prestation sur ce derby VRDR - Grenoble. Mais les dirigeants (Laurent Beaugiraud et Jean-Pierre Cheval) n'excluent pas rééditer l'initiative pour les belles affiches du printemps.

- Huit points pour le bloc écoulé (victoires face à Vannes et Grenoble, défaites sans bonus à Agen et Biarritz), tout le monde aurait signé "des deux mains" pour un tel total.

- Corriger les défauts sur "les moments sans ballon", ne plus "prendre des essais ou des cartons sur les temps faibles" (Fortassin) et faire en sorte que "notre plus gros adversaire ne soit pas nous-mêmes" (Bouldoire) sont les maîtres mots pour la suite.

- Le prochain bloc de cinq matches - "et notamment les deux premiers" (à Rouen puis face à Montauban) - "peut dégager l'horizon" estime Fortassin qui croit fermement que la première victoire à l'extérieur des siens "sera large et sans bavure puisqu'on a du mal dans les matches serrés".

- "On ne joue pas le maintien, on joue notre rugby", persiste Beaugiraud, rejoint par Fortassin qui estime "avoir toutes les cartes en main pour faire le job".

- "On a la chance d'avoir ce 16e Damier bruyant qui change l'ambiance à Pompidou" (Cheval) et "la chance que l'infirmerie ne soit pas trop remplie" (Fortassin).

- "Le meilleur recrutement, c'est de garder ses éléments cadres", explique Fortassin après l'annonce de la prolongation de plusieurs joueurs, "parce que dans le rugby, la continuité, les automatismes sont très importants". Y a donc un peu de souci à se faire pour ceux qui sont en fin de contrat et n'ont pas été déjà renouvelés (Hayes, Dupas, Perret-Tourlonias entre autres...)...

- ... sauf Iashagashvili dont on a bien compris, à demi-mots, qu'il sera impossible - "même si tout est fait pour qu'il reste" - de le conserver hélas! Mais, pour le reste, le staff s'active déjà pour composer "un effectif homogène et équilibré" (Fortassin).

- Projet "Damiers 2028" présenté au printemps, qui "ne va pas réinventer ce qui marche bien" (Beaugiraud) et ne sera pas retardé par une souci d'infrastructures puisque les travaux engagés à Porchier comme à Pompidou avancent comme prévu.

- Beaugiraud s'est réjoui du fait que la formation porte ses fruits, avec "toutes les équipes de jeunes au niveau national" et Cheval a insisté sur la qualité de l'école de rugby, labellisée trois étoiles, afin de bien montrer que le VRDR se développe dans toutes ses strates et pas seulement au niveau professionnel.

Un instructif jeu de questions et réponses d'une heure que vous pouvez bien sûr réécouter dans son intégralité sur le site et l'appli de France Bleu Drôme Ardèche.

P. Laf.

 

 

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Il se passe quelque chose...

27 Janvier 2024

Je ne vais pas revenir ici sur les péripéties d'un derby dont vous avez certainement vécu ou connu les moindres détails. Mais plutôt essayer d'en tirer quelques enseignements à une grosse dizaine de jours d'un bloc - "notre championnat", comme l'identifie Kévin Goze - qui va s'avérer décisif pour l'avenir du VRDR.

- Pari gagné pour Fabien Fortassin.

On n'ose imaginer le flot de questions et de critiques qui se serait abattu sur le coach drômois si cette victoire face à Grenoble (30-21) n'avait pas été au bout. En se privant volontairement et pour l'exemple de deux éléments importants (Adam Vargas et Joris Moura), Fortassin révélait publiquement que la vie de son groupe n'est pas toujours rose et prenait le risque de s'exposer encore plus en cas de défaite et de plongeon au classement. En remportant ce coup de poker, le patron sportif a renforcé son aura et imposé son autorité. Et même si rien n'est gagné au plan comptable, il est aujourd'hui parfaitement à l'aise pour réintégrer sereinement les deux fautifs et passer l'éponge: "Il n'y a rien de grave, il ne s'agit pas d'une sanction à long terme, nous aurons besoin d'eux comme de tout le monde." Fortassin a repris la main, d'autant que son équipe l'a emporté en se montrant joueuse - même un poil trop, parfois, sur les deux fins de mi-temps - et en appliquant ses préceptes. La crise est surmontée avec brio. Il s'est passé quelque chose.

- Pompidou a trouvé un public.

Près de 8 000 spectateurs, quasiment plus un billet à vendre plusieurs jours avant la rencontre, une ambiance qui n'a cessé de monter et a largement débordé depuis le noyau dur du bloc G: les Damiers ont reçu un soutien remarqué et indéfectible tout au long des 80 minutes. C'est assez nouveau dans la froide enceinte valentinoise et cela réjouit et réconforte puisque le contexte (le VRDR et le FCG sortaient tous deux d'une triste contre-performance) n'incitait guère à s'enthousiasmer. Mais l'incessante et salutaire activité du 16e Damier, le nouveau groupe de supporters, et la qualité de la plupart des prestations des Drômois à domicile - notamment la précédente, face au leader Vannes - créent un engouement inédit et apprécié. "Le public nous a poussés et bien aidés, se réjouissait le manager général. Si on peut bénéficier régulièrement de cet appui populaire, conquérir le territoire, c'est à la fois un plus et un message fort envoyé aux collectivités qui nous soutiennent." Quant à Kévin Goze, qui a eu parfois, dans un passé récent, "l'impression de jouer à huis clos" tant l'indifférence paraissait alors dominer à Pompidou, il ne boudait pas "le plaisir d'évoluer dans un stade plein dont les encouragements nous ont transcendés". Avec l'hiver qui s'adoucit et si les résultats suivent, après cette performance séduisante face à Grenoble, les gradins devraient continuer à bien se remplir. Il se passe quelque chose...

- Les gros porteurs sont là.

Steeve Blanc-Mappaz, le capitaine grenoblois, qui s'y connaît en matière de puissance et d'engagement et distille ses compliments au compte-gouttes, en avait l'admiration aux lèvres vendredi soir: "Valence-Romans possède de gros, gros porteurs. Ils nous ont imposés de longues séquences, provoqué notre fatigue et on a fini par lâcher sur quelques plaquages." Ces "gros porteurs" qui ont fait la différence furent notamment Ioane Iashagashvili - confirmant ainsi sa loyauté et son implication malgré son transfert annoncé -, auteur de deux essais, et Kévin Goze, lequel, après avoir signé une prolongation de contrat, a livré un match énorme. Sans oublier Thembelani Bholi, qui a contribué à apporter "la fraîcheur et l'énergie du banc" soulignées par Fortassin. Derrière de tels costauds et ce pack conquérant, il est bien sûr plus facile d'être "réalistes et efficaces" (Fortassin toujours). C'est une bonne chose!

- Cette équipe a de la moelle.

La déroute à Biarritz avait créé un doute. La façon dont le VRDR s'est rétabli et a repris la direction des débats après la pause et ces quatorze points encaissés en quelques minutes - assortis d'un carton jaune contre Goze - confirme que ce XV "a largement dépassé son statut de promu" (Blanc-Mappaz), "sait mettre l'adversaire à la faute" (Aubin Hueber, l'entraîneur en chef grenoblois) et, surtout, "possède du caractère, de l'intelligence, une bonne maîtrise", selon Fortassin. Lequel se plaît à souligner que ses hommes "ont su faire déjouer Grenoble, sans s'affoler, pour surmonter le coup sur la tête de la fin de première période et gérer leurs dix minutes d'infériorité numérique". Pour sa troisième saison en Pro D2, cette équipe largement remodelée dans son effectif et son encadrement, a manifestement gagné en maturité et en confiance. Ce qui permet d'être raisonnablement optimiste sur son avenir immédiat. C'est quelque chose!

Un avenir qui, après "la grande joie et le grand soulagement" de Fortassin au soir de ce septième succès des siens, passe par un déplacement de très haute importance le 9 février à Rouen. Est-ce à Robert-Diochon qu'interviendra la déclic de la première victoire à l'extérieur? Rien n'est moins sûr mais rien n'est plus attendu.

P. Laf.

 

 

 

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Chaud, chaud le derby!

25 Janvier 2024

Voilà venu le premier couac de la saison. Le staff du VRDR a décidé de sanctionner deux joueurs pour "un comportement qui ne correspond pas à ce qu'on attend d'eux dans l'équipe et au club". Et pas n'importe lesquels: Adam Vargas, l'ailier et meilleur marqueur d'essais pour l'exercice en cours (8); et Joris Moura, l'international portugais, dont on attendait avec impatience qu'il supplée à l'ouverture un Lucas Méret valeureux et méritant mais fort sollicité depuis l'entame du championnat. "Si les autres profitent de leur chance pour la saisir et sont performants, ils faudra que ces deux-là se battent pour revenir...", a commenté Fabien Fortassin sans s'étendre sur la nature de la faute des punis.

C'est donc un gros coup de vent qui vient de souffler sur un groupe jusqu'alors sans histoire et qui, selon tous les témoignages en interne, "vivait bien". L'information - relayée par mes confrères du Dauphiné Libéré et de Bleu Drôme Ardèche - est donc plutôt décoiffante et l'on ne sait quelles conséquences elle aura sur le comportement du XV drômois dans le derby face à Grenoble à Pompidou (19h30). Electrochoc salutaire ou électro-encéphalogramme affaissé? Personne ne peut le prédire à cette heure. Mais il est sûr que l'affrontement sera chaud, chaud, chaud! Et qu'on va savoir si les Damiers ont de la moelle.

Avant cette annonce troublante, j'allais plutôt vous parler des dégâts psychologiques supposés que peuvent causer les discussions autour des transferts et renouvellements de contrats. C'est la période qui veut ça. Les dirigeants ont eu le soulagement et le plaisir de confirmer cette semaine que sept joueurs vont continuer l'aventure à Valence-Romans: Kévin Goze, Philippe Laville, Dorian Marco Peña, Lucas Méret, Ben Neiceru, Andréa Pontanier et Adrien Roux ont prolongé et ont donc l'esprit tranquille pour leur avenir. Mais quid d'un Ioane Iashagashvili, convoité et déjà peut-être recruté par Mont-de-Marsan? Son inconscient ne risque-t-il pas de restreindre cette capacité à s'engager qui fait de lui le plus flamboyant élément du pack? Sans oublier ceux qui seront libres au printemps et sont pourtant apparus en Pro D2 ces dernières semaines, comme Dylan Hayes, Noé Perret-Tourlonias ou Mathis Roume? Et maintenant, Joris Moura et Adam Vargas, eux aussi sans doute ciblés par les recruteurs et certainement déstabilisés voire mis en marge.

Ces doutes et ce tohu-bohu interviennent au moment où l'équipe a, une nouvelle fois, le dos au mur. Dans des circonstances déjà inquiétantes, elle avait su parfaitement réagir face au leader Vannes. Mais après les 60 minutes de non-match à Biarritz ("une baisse de régime" selon le capitaine Axel Bruchet) et parce que les rivaux pour le maintien ont enclenché une meilleure dynamique, le contexte est encore plus lourd. D'autant que la "belle machine grenobloise" (Fortassin) est généralement soutenue par nombre de supporters quand le voyage est si court. A moins que les barrages routiers des agriculteurs n'en découragent une bonne partie... Et que le tifo et les chants prévus par Le 16e Damier, ce groupe de fans hyper actif, ne couvrent leurs encouragements. Ce qui comblerait le souhait du coach, déterminé à donner à cette rencontre si importante "un parfum de phase finale".

Le turn-over déjà envisagé par Fortassin a donc été accentué par la mesure disciplinaire envers Vargas et Moura. Et son choix contraint par les indisponibilités de Gareth Milasinovich (cuisse) et Eloi Massot (commotion). Il y aura dix changements par rapport aux battus de Biarritz. Pour un match qu'il faut absolument gagner au risque de voir l'ambiance sombrer dans le morose absolu.

P. Laf.

Composition du VRDR: Royer, Deligny, Goze - McCauley, Goumat - Bruchet (cap.), Iashagashvili, Real - Menzel (m), Méret (o) - Quinnez, Guillomot, Neiceru, Mawalu - Minguillon. Rempl.: Pontanier, Marco Peña, Talakai, Brayer, Bholi, Lhusero, Pauvert, Te Tamaki.

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Gueule de bois

20 Janvier 2024

Avant de tourner la page de ce qui fut trop rapidement le non-match livré par le VRDR à Biarritz, il faut bien revenir sur quelques points qui font mal.

Et tout d'abord les points encaissés au retour des vestiaires. Les mots d'Anthony Aléo, après la victoire face à Vannes, le vendredi précédent, ont alors fait écho au constat de soudaine impuissance à Aguilera: "Souvent notre début de deuxième mi-temps n'est pas dans la continuité de notre performance dans la première." Et il est vrai que l'efficacité retrouvée face au leader s'était étonnamment envolée quelques jours plus tard. Passant de 10-10 à la pause à 13-31 à l'heure de jeu, les Damiers avaient abdiqué toute ambition de rapporter quelque chose de leur déplacement. Un effondrement déjà constaté à plusieurs reprises depuis le début de la saison mais jamais accompagné d'un tel enchaînement d'erreurs, de plaquages manqués et d'indiscipline pour créer au final le sentiment que, pour la première fois, l'équipe a lâché. Le trou d'air s'est transformé en trou noir, béant.

Les statistiques - ma marotte souvent si instructive - parlent d'elles-mêmes: entre la 40e et la 60e minute, c'est à dire sur 25% du temps de jeu d'un match, le VRDR a encaissé, depuis le début de la compétition, 115 points (soit 35% des points concédés) dont 14 essais (38%). Et n'en a marqué que 54 (16%) dans le même temps dont 5 essais (13% de son total). Un déficit énorme et trop souvent rédhibitoire. Dix fois les Drômois ont été devant ou à égalité à la pause pour un bilan de six victoires seulement. Une faiblesse récurrente qu'un ami, ex-joueur et entraîneur de football professionnel, impute à une condition physique insuffisante. C'est une piste.

Le constat tiré par Fabien Fortassin à l'issue de cette cinglante défaite (13-38), venant une semaine après la victoire la mieux construite et la plus aboutie, allait dans le sens d'un coup de fatigue: "Notre énergie s'est peu à peu étiolée", admettait le coach. En effet, après une vingtaine de minutes maîtrisées, au moment où George Worth écopa d'un carton jaune sévère (sans qu'on puisse y voir un lien de cause à effet), les Damiers ont faibli, faibli jusqu'à finir par craquer. Fortassin a certes endossé la responsabilité de ce revers, estimant qu'en reconduisant globalement son XV de départ, il avait mal mesuré qu'il ne serait "pas en mesure d'enchaîner". Son effectif, amoindri par plusieurs indisponibilités, n'étant pas extensible, il va bien lui falloir conserver son ossature tout en rappelant quelques hommes frais (Iashagashvili? Bruchet? Te Tamaki? Guillomot? Minguillon?) pour affronter Grenoble dans un derby qui s'annonce tendu.

Pour la première fois, le manager a évoqué le classement et l'inquiétude qu'il suscite désormais: "Quand rien ne va, rien ne va, surtout quand je vois les autres résultats du soir" a-t-il reconnu. Et il est vrai que cette déroute basque, conjuguée aux performances des concurrents de bas de tableau, efface les promesses nées d'un succès contre Vannes que l'on avait cru fondateur. De nouveau dos au mur, Valence-Romans doit vite remettre la marche avant. Sa capacité de rebond va encore être mise à l'épreuve.

P. Laf.

 

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Tout beaux face au B.O.?

18 Janvier 2024

Joris Moura est plein d'envie après son éloignement du VRDR dû d'abord au plaisir d'être appelé en Coupe du monde avec le Portugal puis au désagrément d'une blessure à l'épaule. Il sera prêt, ce vendredi soir à Aguilera (19h30), à entrer en jeu pour soulager Lucas Méret, apparu parfois essoufflé ces derniers temps à force d'être sollicité: "Nous avons vécu une semaine plus joyeuse et plaisante après cette victoire avec la manière contre Vannes, se réjouissait l'ouvreur remplaçant, mardi en conférence de presse. Mais nous savons que les Biarrots seront revanchards vis-à-vis de leur déroute au match aller (0-55!) et que le choc sera rude, peut-être fermé, sur un terrain sans doute lourd et face à un concurrent direct pour le maintien." Et Joris d'espérer "envoyer un message fort aux équipes de bas de tableau et même à celles qui nous précèdent au classement pour leur montrer que nous sommes bien là!"

Un message que signerait des deux mains Fabien Fortassin, le coach qui tient à ses principes, parfaitement appliqués par ses hommes la semaine dernière face au leader: "Notre idée c'est d'être performants, de maîtriser notre sujet et d'être disciplinés, ne pas offrir de munitions évitables à notre adversaire, conditions indispensables pour rapporter des points." Il s'appuiera pour cela sur un XV légèrement remanié avec l'absence de Goze (commotion) et les mises au repos de Iashagashvili et Bruchet.

"Sérieux et rigueur" sont donc les maîtres mots, une nouvelle fois, pour un déplacement chez des Basques dans le doute, en proie à une série négative, dirigés par un nouveau manager et sous pression à domicile.

 

 

 

 

 

Mais le B.O. reste le B.O., club historique aux ressources importantes et profondes, celles de l'engouement, de la tradition, du palmarès et de l'expérience. Allez glaner leur premier succès à l'extérieur là-bas serait, pour les Damiers, un authentique exploit.

P. Laf.

 

 

 

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Stats encourageantes

16 Janvier 2024

Vous avez commencé à le constater si vous me suivez, j'aime beaucoup consulter les statistiques. J'y trouve de la matière, du concret, des enseignements pour l'avenir très rarement démentis, croyez-en ma désormais longue expérience. D'aucuns vous diront qu'on fait dire ce que l'on veut aux chiffres mais, si on les regarde simplement et sans biais, ils livrent leur vérité.

Puisqu'il faut bien l'avouer ici, même si certains font mine de s'en défendre, la préoccupation première des Damiers est le maintien, j'ai jeté un oeil dans le rétro. Et ce que j'y aperçois est plutôt rassurant.

Après la 16e journée et cette magnifique victoire sur le leader, et avant un déplacement particulièrement intéressant à Biarritz, autre pensionnaire du wagon des menacés, le VRDR est aujourd'hui 13e avec 30 points (6 victoires pour 10 défaites, 6 bonus) et un point average de + 30.

JAMAIS dans l'histoire de la Pro D2, une équipe avec un tel capital à ce stade de la saison régulière n'a été reléguée. La seule exception aurait pu être Massy, exactement sur la même ligne que le VRDR en 2015 (13e, 30 pts, 6 victoires et 10 défaites, 6 bonus) et descendu en fin d'exercice. Mais les banlieusards parisiens déploraient alors un point average très négatif: - 36. L'an dernier, c'est Carcassonne qui comptait également 6 victoires et 10 défaites au même moment avant de filer vers la Nationale au fil des dernières journées: mais Carca n'avait alors engrangé que deux bonus.

Ce serait donc une triste première si le VRDR venait à glisser au niveau inférieur. D'autant qu'il n'y aura cette saison qu'un seul relégué direct, le 16e, le 15e disputant pour sa part un barrage face au finaliste de Nationale.

A ce propos et avec 15 points seulement au compteur, Rouen a grand souci à se faire: aucune formation possédant un si faible total après 16 rencontres n'a pu se sauver par le passé. Et seules trois "lanternes rouges" à cet instant du championnat ont fini par s'en sortir: Carcassonne en 2014 puis 2018 et Bourgoin en 2015. Mais toutes trois étaient déjà assises sur un capital d'au moins 19 points.

Les statistiques plaident donc en faveur des Damiers. Mais elles compteraient peu si le XV de Fortassin n'avait montré face à Vannes qu'il a retrouvé le niveau pour s'en sortir. Sans avoir à se plonger dans les archives pour se rassurer.

Mais ça fait du bien quand même de savoir tout ça, non?

P. Laf.

Le nouveau rugby

Un chiffre qui illustre bien ce qu'est devenu le rugby professionnel, dans le sillage du foot, où les contrats priment sur la désuète fidélité au maillot: seuls quatre joueurs ayant participé à la victoire à Biarritz (31-29), qui était jusqu'à cette saison le plus beau fait d'armes du VRDR en Pro D2, le 8 janvier 2021, sont toujours dans l'effectif drômois: Charles Bouldoire, Florian Goumat, Kévin Goze et Jonathan Quinnez. Sans compter que le coach était alors Johann Authier. Il est vrai que depuis, le club a connu une descente puis une remontée, ce qui ouvre la porte à de nombreux transferts. Mais, du côté de Biarritz, même si la stabilité sportive a été assurée, l'effectif a aussi largement évolué puisque, en trois ans, six des vingt-trois joueurs de cette feuille de match ne sont plus là.

 

 

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Plus forts que le leader!

13 Janvier 2024

Anthony Aléo est un cachotier. La veille de la réception de Vannes, il clamait haut et fort que le VRDR jouerait sans pression. Au soir de la victoire, ce vendredi, il avouait que "ça fait vraiment plaisir, ça fait un bien fou!" Son soulagement était palpable, sa joie évidente et communicative, fait rare chez ce pilier de devoir habituellement peu expansif. Soulagé!

Les Damiers avaient bel et bien joué sous pression et ils n'ont jamais été aussi bons que lors de ce dos au mur. Il ne fallait plus être bêtement fautifs: avec 12 pénalités en leur faveur, n'en concédant que cinq aux Vannetais (qui ont également écopé d'un carton jaune), ils ont largement gagné la bataille de la discipline.

Il fallait se méfier de la qualité des visiteurs dans les collisions et autour des rucks: avec leur défense de fer, encore héroïque, la meilleure de Pro D2 à domicile, en plaquant à tour de bras, les hommes du capitaine Bruchet ont également fait déjouer l'adversaire, ont gratté nombre de ballons chauds, l'ont poussé à la faute. Ils ont nettement dominé la bataille du choc et de la conquête.

Il y avait jusqu'alors un côté clinique chez les Bretons, capables comme au match aller ou bien encore la semaine précédente face à Soyaux-Angoulême, de renverser en trois ou quatre actions un scénario mal engagé. Mais dans le froid de Pompidou - bien réchauffé cependant par la Bamba étoilienne et les supporters du 16e Damier -, ce sont les Drômois qui ont donné - enfin! - une leçon de réalisme à la terreur du championnat.

Aléo s'en est réjoui: "Ces derniers jours, on s'est dit les choses et on l'a fait!" La pièce est cette fois "tombée du bon côté", comme il le pronostiquait après trop de résultats décevants. Et cela ne doit rien au hasard ou aux circonstances mais c'est le fruit "d'un travail collectif très sérieux, avec l'investissement de tous et pas seulement des 23 sur la feuille de match", insistait-il.

Fabien Fortassin respirait aussi un grand coup après ce gros coup face au cador de la compétition: "On peut parler d'exploit, admettait le coach en chef, on a pris le score, on les a étouffés." Il voulait que ses garçons se rapprochent au plus près de la perfection et ils l'ont effectivement tutoyée : "C'est surtout la pression qu'on a su mettre, sans faire de fautes, qui a fait la différence, notamment en première mi-temps contre le vent. Le message est passé. On a été pénibles, bons en défense, dans l'occupation, l'efficacité. On les a souvent contrés. Quand nous jouons à notre meilleur niveau en gommant nos scories, la qualité des gars les rend par moments injouables. Cela fait beaucoup de bien au moral. Au vu des performances de Vannes jusque là, c'est comme une victoire à l'extérieur."

Le fait de retrouver une surface très acceptable - "Je félicite les employés de la Mairie pour le travail accompli pour rendre la pelouse très convenable" a salué Fortassin - et donc les possibilités de jouer un rugby de mouvement - récompensé par trois essais de trois-quarts -, "ça change tout!"

Parmi toutes les satisfactions retirées de ce succès mérité, on relèvera la prestation nickel de George Worth à l'arrière - trop peu utilisé jusque là à mon goût... -, le retour prometteur de Joris Moura et cet essai de filou (et de footballeur, avec un grand pont!) d'Adam Vargas: le bonhomme a un caractère bien trempé, souvent très (trop!) provocateur, mais quelle vista, quel talent !

Aléo est un cachotier mais pas ni un menteur ni un tricheur dans le jeu: avec ses copains, ils ont tant donné qu'on regrette pour eux le point de bonus offensif lâché sur la fin. Mais quand on a un tel regret face au leader, c'est qu'on est dans le vrai, sur la bonne voie, qu'on a le niveau.

Après leur début de saison canon et surprise, après Biarritz, quand ils avaient marché sur l'eau, après Brive, leur victoire référence jusqu'ici, les Damiers viennent peut-être de sortir un match fondateur. Parce que celui-ci intervient au coeur de l'hiver et à l'amorce des matches retour, validant le travail accompli et éclaircissant l'horizon.

Rien n'est acquis mais les raisons d'y croire sont fortes et tangibles.

P. Laf.

 

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Face à la montagne

11 Janvier 2024

Irréductibles Bretons! Sur une terre où le rugby n'a guère de racines, le RC Vannes est en train de créer un phénomène. Des matches à guichets fermés et une position de solide leader font du club du Morbihan la terreur de la Pro D2. Et c'est cette machine huilée, dont les quelques ratées de fin 2023 semblent déjà oubliées, qui se présentera ce vendredi (19h30) à Pompidou. De quoi inquiéter.

Mais si l'écart au classement avec le VRDR (13e) est important, les deux équipes sont cependant proches dans un secteur, celui de la défense, où les Damiers sont les probants dauphins des Vannetais. Le combat devrait donc être âpre et son issue peut-être se jouer à peu si le XV drômois évite le trou d'air de quinze minutes qui, au match aller, l'avait sorti d'un débat jusqu'alors maîtrisé (menant de onze points à la pause, les hommes de Fortassin avaient encaissé 21 points entre la 55e et la 70e minute, pour une défaite 24-39).

La rigueur et la discipline devront donc être de retour, après la nouvelle déconvenue à Agen (18-24), et cette base ne suffira sans doute pas pour retrouver la voie vers la victoire selon le manager général: "Nous devrons nous approcher de la perfection", estime-t-il. Il espère fermement que ses joueurs atteindront "le haut niveau" pour rivaliser et il a vu des signes positifs cette semaine à l'entraînement: "La concentration et la détermination sont là, c'est un choc que tous veulent jouer. Je crois qu'ils finissent par comprendre qu'on donne trop facilement des occasions de marquer à l'adversaire. Si nous redevenons rigoureux, nous sommes difficiles à manoeuvrer."

Pour affronter le leader, "fort dans tous les secteurs et surtout très dynamique, à la limite des règles au bord des rucks", Fortassin a construit une équipe "à forte densité physique pour les contrer dans les collisions, ralentir leur jeu et être capables de prendre le score afin que les entrants ne se trouvent pas avec douze ou quinze points à remonter".

La feuille de route est tracée et, pour la suivre, le staff enregistre avec gourmandise les retours de Mosese Mawalu, revenu affûté d'un court séjour aux Fidji ("il a perdu cinq kilos!") et de Thembelani Bholi, qui prendra place sur le banc des "décideurs".

Anthony Aléo, qui sera pilier titulaire, ne veut pas céder au découragement d'une conquête "plutôt pas mal" et pas toujours récompensée au score: "Nous sommes dans notre bulle du pack, c'est notre taf et aussi notre passion, la pièce finira bien par tomber du bon côté..."

Ce n'est pas la méthode Coué puisque les Damiers n'ont jamais été débordés, n'ont jamais explosé. Mais il va falloir convoquer le réalisme.

La composition du VRDR: Aléo, Marco Peña, Goze - McCauley, Maamry - Bruchet (cap.), Iashagashvili, Real - Lhusero (m), Méret (o) - Mawalu, Neiceru, Pauvert, Vargas - Worth. Rempl.: Pontanier, Deligny, Milasinovich, Goumat, Massot, Bholi, Menzel, Moura.

P. Laf.

 

 

Iashagashvili vers Mont-de-Marsan

La nouvelle pourrait être déstabilisante: Rugbyrama, le site internet de Midi Olympique, généralement bien informé, a annoncé que Ioane Iashagashvili serait parvenu à un accord avec Mont-de-Marsan pour rejoindre le club landais la saison prochaine. Une nouvelle que ne dément pas Fortassin sans pour autant qu'il s'en inquiète outre mesure: "De décembre à mars, les contacts se prennent, les rumeurs circulent. C'est le jeu du rugby pro. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour bâtir dans la continuité avec notre groupe. Mais quoi qu'il advienne, je suis sûr que Ioane donnera son meilleur jusqu'à la fin de la saison." 

 

Hommage à Cédric Rosalen

Cédric Rosalen, qui fut l'un des plus talentueux joueurs du Top 14 et de la Pro D2, est décédé d'une embolie pulmonaire à l'âge de 43 ans seulement. Avant l'hommage qui lui sera rendu ce vendredi soir à Pompidou, Fabien Fortassin a tenu à saluer sa mémoire: "J'ai joué avec lui à Montauban et j'avais essayé de la garder au sein du staff du VRDR (Rosalen avait conseillé Johann Authier la saison dernière). Il en avait très envie mais d'autres obligations l'avaient empêché de rester avec nous. Je pense fort à lui et à ses filles, qui ont à peu près l'âge des miennes, et auxquelles il va falloir un énorme courage."

Les blessés

Joris Moura est de retour, épaule guérie, mais Julien Royer (commotion), Darrel Dyer (cartilage du genou), Chris Talakai (contusion au genou) et surtout Charles Bouldoire (entorse du genou qui l'éloignera quatre à six semaines) sont à l'infirmerie.

 

 

 

 

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Mi-chèvre mi-chou

9 Janvier 2024

A mi-parcours de la saison régulière (15 matches joués sur 30), le bilan du VRDR est mi-chèvre mi-chou.

Le classement (13e sur 16, deux points devant le premier concerné par la descente) n'est pas flatteur et le programme immédiat (réception du leader, Vannes, déplacement chez un concurrent direct, Biarritz, accueil d'un Grenoble apparemment requinqué puis voyage chez un autre menacé, Rouen) plutôt inquiétant.

Les résultats à l'extérieur, où l'équipe rend pourtant une copie très encourageante, ne sont pas à la hauteur des espérances et des efforts (aucune victoire et trois bonus défensifs seulement) et plombent les comptes et le moral.

Le jeu au pied n'est pas à la hauteur - remarque valable pour l'ensemble des lignes arrière - et même si Lucas Méret a nettement amélioré son volume dans l'action, sa réussite dans les tentatives (79%) a glissé sous la moyenne de la Pro D2. A sa décharge, une usure physique et sans doute mentale provoquée par le fait qu'il n'a quasiment jamais pu être remplacé: il est le seul demi d'ouverture de la compétition à 13 titularisations et plus de 1 000 minutes - 1 018 exactement.

La difficulté à conclure victorieusement les temps forts est devenu un lourd handicap, notamment à l'extérieur, et, malgré le deuxième temps de possession du championnat (seul Vannes fait mieux), la concrétisation n'est pas suffisante.

Les points positifs - et les raisons d'y croire - demeurent cependant nombreux.

Cette équipe ne lâche rien: elle n'est jamais totalement débordée, se bat jusqu'au bout des 80 minutes quelles que soient les circonstances, et ce n'est pas un hasard si elle possède la deuxième meilleure défense (277 points encaissés) derrière Vannes (220) - et même la meilleure à domicile avec 83 points concédés en 7 matches (soit à peine 12 points en moyenne).

Elle a été capable de s'offrir des victoires - ô combien bonifiées et salutaires !-  face à Biarritz, Brive et Rouen, preuve de ses intentions et de sa qualité offensives lorsque le contexte - les pelouses étaient alors plus accueillantes -s'y prête.

Elle bénéficie de la troisième ligne la plus efficace de toute la division au grattage avec Bholi (10), Iashagashvili (8) et Bruchet (7), ce qui contribue à son hermétisme dans les moments où il faut tenir.

Elle est plutôt solide en conquête - malgré quelques ratées en touche - et notamment en mêlée, l'apport de Talakai et la confirmation de McCauley constituant deux belles satisfactions.

Et elle n'est pas si indisciplinée - même si cela s'est dégradé au fil des matches, des défaites et, forcément, des moments difficiles - qu'on en a l'impression avec ses 9 cartons jaunes et son seul rouge qui la placent plutôt parmi les bons élèves.

Les retours attendus de Bholi, Maamry, Hayes, Dupas, Laville, Girlando et bien sûr Moura - qui pourrait enfin soulager Méret - ou encore la réintégration de Te Tamaki ou Worth et l'irruption de Perret-Tourlonias, en espérant que Mawalu pourra bientôt rentrer des Fidji, pourraient provoquer une nette amélioration des performances.

Il le faudra. Dès ce vendredi face à Vannes. Le coeur ne suffit plus, il convient de retrouver constance et efficacité. A cet égard, le discours de Fabien Fortassin semble se muscler journée après journée. Il est grand temps qu'il trouve un écho décisif sur le terrain.

P. Laf.

41 joueurs ont été utilisés par Fortassin depuis le début de la saison. Iashagashvili et Vargas ont été 14 fois titulaires, Méret 13 fois, Bholi 10 (2 fois remplaçant), Neiceru 10 (1), McCauley 9 (sur les 10 dernières rencontres), Guillomot 9 (1) et Mawalu 9 également. Les finisseurs (appelés désormais "décideurs") les plus fréquents s'appellent Goze et Brayer (9 fois chacun), Pontanier (8) et Massot (7). Menzel (8 titularisations et 7 remplacements) et Lhusero (7 contre 8) ont alterné à la mêlée.

 

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