La douche froide
Avec le bon point rapporté de Biarritz, de belle manière, on pensait le VRDR guéri des maux qui lui avaient fait rater ses matches de préparation: manque d'investissement, d'engagement, courant alternatif. Et avec l'effectif homogène et de bon niveau dont dispose désormais le staff, on pensait tous les postes doublés ou triplés, les joueurs quasiment interchangeables. Patatras! On s'était lourdement trompé.
Fabien Fortassin, après le triste revers à domicile face à Dax (29-32), en était le premier désolé. Et ses mots furent durs: "Je n'ai pas reconnu mon équipe. Nous sommes passés à côté du sujet, on a oublié qu'il faut mettre de l'intensité, bien défendre, conserver le ballon quand on l'a. Mous, sans énergie, on a attendu les Dacquois, on a joué en reculant, on n'a pas été acteurs du match et défensivement, on a présenté un visage effrayant." Et de battre sa coulpe: "J'ai pas mal de responsabilités dans cette affaire: j'ai voulu insuffler du sang frais, je me suis trompé dans la compo, dans le choix des hommes."
Prendre 32 points à domicile (dont 21 et déjà trois essais en première période), sur des actions similaires et pourtant identifiées comme le point fort de Dax (ah! ces ballons portés!), c'est beaucoup trop pour espérer s'imposer.
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Les seuls aspects un poil positifs d'une rencontre à effacer mais surtout pas oublier, sont quand même les 29 points marqués (et le bonus défensif qu'ils rapportent) malgré un "non-match", ce qui laisse apparaître un potentiel. Et le fait qu'elle tombe une semaine avant une autre réception à haut risque, celle de Béziers ce prochain vendredi: "Il ne faudra pas qu'on soit aussi mauvais, explique Fortassin, sinon ça va piquer!" Ce que son capitaine d'un soir, Eloi Massot, traduisait à sa manière: "On a beaucoup de choses à travailler pour remettre la marche en avant." Et réapprendre à gagner: les Damiers, en ce début de saison, amicaux et championnat confondus, ont pour l'instant perdu leurs quatre matches!
Parmi les choses à travailler, il y a aussi le public, car l'ambiance qu'ont essayé de mettre les supporters du 16e Damier, pourtant épaulés par la Bamba, n'a pas pris: la foule des invités des partenaires, c'est bien pour faire grandir le club, c'est en revanche un peu trop neutre pour pousser derrière l'équipe quand elle en a besoin.
Et elle en aura grand besoin dans ce championnat où, les résultats de chaque journée le prouvent, tout monde peut battre tout le monde. Ce qui, finalement, n'est pas forcément rassurant pour ce VRDR.
P. Laf.
Une si longue attente...
La dernier match disputé par le VRDR à Pompidou remonte au 10 mai dernier. Aurillac était alors venu gâcher la fête du maintien, alors déjà assuré, en s'imposant (41-36) devant un stade empli de supporters frustrés. Près de quatre mois plus tard, les Damiers veulent cette fois satisfaire leur public, que l'on espère et annonce nombreux après la première journée plutôt réussie avec le point de bonus rapporté de Biarritz, malgré un court revers (21-23). Fabien Fortassin, le manager général: "On n'oublie pas qu'on reste ici sur une défaite et on va vouloir effacer cela. Le bonus de Biarritz ne sera un bon point que si on le valide par une victoire contre Dax ce vendredi (19h30). On sort d'une prestation rassurante, empreinte de sérénité, lors de la première journée. On ressent la pression des retrouvailles et on sait a priori s'en servir, comme on l'a montré à chaque fois qu'on avait le couteau sous la gorge, à domicile, en 2024."
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Acceptons donc ce bel augure du boss face à un adversaire que les Drômois connaissent par coeur: ils fréquentent en effet l'équipe de Dax, contre laquelle ils ont conquis le titre de Nationale, en 2023, depuis quatre saisons: "Ils ont peu modifié leur effectif et évoluent toujours dans la culture du jeu insufflée par leur entraîneur, Jeff Dubois, constate Fortassin. Ils savent provoquer le désordre, être très réactifs et mobiles derrière et se nourrir des erreurs de l'adversaire. Et ils ont une autre redoutable spécialité: les ballons portés." C'est pour les contrer devant que le staff des Damiers a constitué un pack hyper solide: "Nous voulons ne pas subir et imposer notre densité physique", explique le patron technique.
Face au surprenant 5e de la saison régulière, ce premier test à la maison, avant d'enchaîner avec la réception de Béziers dans une semaine, donnera déjà le ton de la saison.
P. Laf.
La composition du VRDR: Aléo, Marco Peña, Goze - McCauley, Goumat - Massot (cap.), Spanderashvili, Bholi - Lhusero (m), Méret (o) - Vargas, Guillomot, Neiceru, Lane - Rozière. Rempl.: Pontanier, Deligny, Milasinovich, O'Shea, Roux, Vachon, Rodor, Worth.
QUELQUES BLESSéS
L'infirmerie du VRDR s'est quelque peu remplie ces derniers jours avec Joris Moura (inflammation du tendon rotulien), Anatole Pauvert (contusion au poignet), Vincent Vial (fracture de fatigue au pied), Tim Menzel (petit arrachement osseux à l'épaule) et Axel Bruchet (protocole commotion). "Mais rien de bien grave, assure Fabien Fortassin, ils devraient bientôt être tous de nouveau opérationnels." Côte dacquois, deux atouts importants vont manquer à l'appel: le demi d'ouverture et buteur Romuald Séguy et l'arrière Théo Duprat.
VARGAS à GAUCHE
Retour au poste d'ailier titulaire pour Adam Vargas, mais avec le 11 et donc à gauche de la ligne d'attaque. Le meilleur marqueur d'essais (14) de la saison écoulée laissera donc le côté droit à l'international gallois Owen Lane. "J'ai voulu le piquer un peu en le mettant sur le banc à Biarritz, explique Fabien Fortassin. Mais son entrée en jeu a été concluante, il a été concentré et a fait le job. Il est normal qu'il retrouve sa place, peu importe le côté, Adam sait s'adapter." Notons également la première apparition dans le groupe de Mattéo Rodor, le demi de mêlée venu de Perpignan.
INTERROGATION SUR LA PELOUSE
On se souvient que la pelouse de Pompidou avait mal supporté l'hiver et a dû être entièrement refaite à l'intersaison. Mais avec l'orage de mercredi soir sur Valence, le terrain était bien spongieux pour la mise en place de ce jeudi matin: "On va voir, avance prudemment Fortassin. Avec le soleil et le vent annoncés ce vendredi, ça devrait s'assécher. Mais, pour être honnête, je ne suis pas complètement rassuré par sa capacité à absorber les grosses pluies... On va faire confiance au travail des employés de la Ville."
EN VOITURE LE TEE!
Le temps accordé pour les transformations est désormais réduit de 1'30'' à une minute. "Ce n'est pas un souci pour Lucas (Méret), prévient Fabien Fortassin, qui n'est jamais lent dans la préparation de ses tentatives. Mais il va juste falloir s'adapter: le tee arrivera désormais sur une petite voiture télécommandée et il faudra bien s'organiser." Cette innovation, qui répond essentiellement à des exigences de marketing, aura été l'occasion d'essais jusqu'à la veille du match afin d'éviter tout tâtonnement ou déconvenue.
Que du bonus!
En surplomb de cette très courte défaite du VRDR à Biarritz (21-23), on va bien sûr donner d'abord la parole d'après-match à Fabien Fortassin, au micro de France Bleu Drôme-Ardèche: "Par rapport à la fin de la rencontre, je suis satisfait d'avoir gardé ce point de bonus défensif. Puis, avec le recul, il y a un peu de déception, parce qu'on a laissé 8 points au pied qui nous auraient permis d'envisager le nul ou la victoire. Et puis de la fierté, parce que nous avons été menés 23-9 et nous avons montré du caractère pour inverser la tendance. Il y avait un peu trop d'écart hélas! On avait prévu ce scénario: un Biarritz très fort d'entrée - j'avais dit aux gars: "On risque d'être menés, on va faire un match de traînards mais il est possible qu'ils baissent de pied en seconde période." Les Biarrots avaient joué un match de préparation de très haute intensité six jours auparavant contre le voisin bayonnais, ç'avait forcément laissé des traces... C'est pour cela que j'avais choisi un banc solide pour nous aider à revenir dans le match. C'était jouable sur la fin, avec des coups de pied dans les cordes de Lucas (Méret) mais il avait les jambes lourdes. Mais je me dis aussi que si on avait mené, on aurait subi une furia plus tôt et plus forte encore... Je suis rassuré sur l'état d'esprit, la grinta qui avait manqué lors des matches amicaux. L'objectif était de faire mieux que la saison dernière où, pour notre premier match, nous étions revenus à vide de Montauban. Là on prend un point, c'est donc réussi même si on ne peut pas se satisfaire d'une défaite. Nous sommes dans le vrai, sur la bonne voie. Concernant le contenu, on a manqué de discipline et de stratégie: on a vite passé la consigne de ne plus sortir les ballons en touche afin de ne pas alimenter les Biarrots en ballons portés qui nous mettaient en difficulté. Mais le mal était fait. En conclusion, ce qui domine c'est la fierté de n'avoir rien lâché à 23-9."
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L'analyse est pertinente, une fois de plus, plutôt complète, et répond aux quelques interrogations que pouvaient susciter une composition d'équipe aux contours a priori surprenants. Elle ne prend pas en compte l'arbitrage, que Fortassin a épargné, sachant que la balance des décisions contestables fini par s'équilibrer sur une saison - enfin, surtout si l'on est un "gros" club...
Elle ne souligne pas la bonne tenue de la mêlée et ne détaille pas, bien sûr, l'ensemble des performances individuelles - ce n'est pas le genre du coach -, si ce n'est cette remarque sans acrimonie sur les limites, déjà entrevues les saisons précédentes, du buteur Lucas Méret quand la distance augmente - de ce point de vue, l'ouvreur d'en face, Dolhagaray, n'a pas été plus en réussite. Notons aussi que ce résultat encourageant s'est encore construit sur la rigueur défensive, toujours un marqueur fort des Damiers. On se plaît à remarquer également que Moura est apparu bien meilleur sous les ballons hauts, que Vargas a fait une belle entrée, sans doute titillé par la solide prestation de Lane qu'il remplaçait, que Spanderashvili et Marrou sont bien les costauds annoncés. Cela aussi c'est du bonus.
Reste cette indiscipline récurrente (huit pénalités encaissées et un carton jaune en première mi-temps!), beaucoup trop handicapante, et les quelques automatismes qui font encore logiquement défaut en tout début de saison.
Mais la perspective d'accueillir successivement Dax et Béziers, les 6 et 13 septembre, se présente sous un bon angle. C'est exactement ce qu'on espérait de ce périlleux déplacement inaugural à Aguilera.
P. Laf.
Aux marches du palais
Ce petit billet tout en jetant un oeil - attentif - à Brive-Oyonnax. Match d'ouverture et symbole de l'inévitable course à l'armement qu'impose désormais, sous certains et désormais nombreux aspects, la volonté d'exister d'abord, et de de progresser, si possible, au sein de cette Pro D2 hyper-concurrencée. D'aucuns s'interrogent - et ils se reconnaîtront - sur cette forme de fuite en avant qui augure d'un avenir aux contours exponentiels pour le rugby pro et, notamment, pour le VRDR et les ambitions que ses dirigeants nourrissent. Légitimement.
C'est donc en voyant à l'écran d'un côté Courtney Lawes et, en face, Zack Holmes, que nous sommes amenés à réfléchir à ce que l'irruption, de plus en plus fréquente, de stars du monde ovale au deuxième niveau français, signifie pour des clubs aux budgets sans cesse revus à la hausse. Les ambitions se nourrissent aussi d'argent.
Valence Romans Drôme Rugby, cette idée audacieuse, presque iconoclaste, est portée depuis longtemps par Jean-Pierre Cheval et Laurent Beaugiraud. Deux patrons qui ne ménagent pas leurs efforts pour assurer la réussite de leur projet devenu beau bébé. Ils ont été rejoints d'abord par un contingent grandissant de partenaires, institutionnels et économiques, et leur progression sportive, hiérarchique d'abord puis dans la qualité de jeu, a fédéré un public de plus en plus fidèle et fervent. L'aventure est maintenant soutenue par Pieric Brenier, un mécène à l'énorme assise financière et aux exigences d'un entrepreneur de haute volée, qui offre déjà, avec un stade-écrin à court terme, une attractivité et un horizon presque surdimensionnés. Les premiers internationaux d'envergure (Lane, Spanderashvili... ) arrivent, les joueurs d'expérience adhèrent à la perspective, les Damiers commencent se faire une place dans l'establishment.
Il faudra donc se garder que cet enfant bien né puisse subir le contrecoup d'une crise de croissance, que cette indispensable montée en puissance ne débouche pas sur une bulle incontrôlable. Les bâtisseurs de ce club ont les pieds sur terre et semblent encore maîtres des horloges. On leur souhaite - et on leur fait confiance pour cela - de conserver un club à taille humaine, à l'image de ce qu'ils ont su si bien faire en proposant cette magnifique soirée de lancement de saison à Crussol. De continuer sur la voie de la formation, du contrat social et sportif avec les petits voisins et ce riche territoire, et de nous offrir à Pompidou et plus tard au Koesio Stadium, de belles soirées populaires emplies de sueur, de suspense, de belles envolées, d'adrénaline et de convivialité.
Tous nos voeux.
P. Laf.
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QUELQUES SURPRISES POUR CE MATCH à BIARRITZ
Fabien Fortassin a donc tranché et surpris à la marge dans la composition de ses vingt-trois pour Biarritz. D'abord avec la titularisation de Ilia Spanderashvili en clé de voûte d'un pack bien rodé, rassemblant par ailleurs uniquement des joueurs déjà dans le groupe la saison dernière. L'international géorgien, à peine opérationnel, est donc lancé d'emblée dans le grand bain à Aguilera. Quant aux lignes arrières, très remaniées avec trois nouveaux sur quatre trois-quarts, elles seront verrouillées par Joris Moura, moins attendu au poste que le solide et sûr George Worth. La preuve qu'avec le choix de ses finisseurs (cinq avants seulement sur huit), l'entraîneur drômois envisage de produire du jeu, selon sa philosophie, malgré le niveau élevé de l'opposition. Le ton est ainsi déjà donné.
"Prêts pour Biarritz!"
La semaine aura été d'abord ponctuée de cette présentation de l'effectif - et des nouveaux maillots - dans le cadre champêtre et panoramique de Crussol. Une réussite. Comme une dernière escapade estivale avant les choses sérieuses. Où l'on aura appris que le club a franchi des caps, celui des 100 salariés, des 500 licenciés et des 500 abonnés. Que Nicolas Bouillet passera parfois des Espoirs à l'équipe Une pour prendre en charge une part du travail avec les trois-quarts. Que dix troisièmes lignes - pour trois places de titulaire - ne seront pas de trop dans l'effectif. Que Fabien Fortassin aura eu le choix entre 41 de ses 44 pros pour composer son équipe ce prochain vendredi. Et que le coprésident Beaugiraud, aura conclu cette petite sauterie par un "la pression est un privilège", emprunté à Billie Jean King, la tenniswoman qui s'y connaissait pour la surmonter et, mieux, la rendre positive. Une manière de rappeler ses troupes à leur devoir de résultats mine de rien...
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Oui, les résultats devront venir très vite en cette saison où un tiers des matches de la saison régulière auront été joués dès le 8 novembre et la moitié avant la courte trêve de Noël. Les hommes de Fabien Fortassin sont donc sommés d'offrir des performances d'une autre tenue que les sorties brouillonnes et inachevées livrées en amical lors de la présaison. Mais le coach en chef se montre relativement confiant: "On va avoir les premières réponses à nos questionnements, mais j'ai été rassuré par les derniers entraînements. La concentration et l'implication, pas faciles à trouver et maintenir quand on s'entraîne à plus de quarante, étaient de retour, les voyants sont au vert. Les gars se sont mis en "mode championnat" et leur message a été clair: "Ne t'inquiète pas Fabien, nous serons prêts pour Biarritz!""
Avec son effectif de qualité et homogène, Fortassin a eu l'embarras du choix au moment de désigner les 28 garçons qui partiront pour la Côte Basque ce jeudi matin. Pour une mise en place à Tarbes, dans l'après-midi, à l'issue de laquelle les 23 de la feuille de match seront décidés et annoncés. "Commencer à Biarritz sera très difficile, reconnaît le boss, mais jouer le premier match à l'extérieur est toujours préférable. A domicile, tu as l'obligation de prendre des points, dans une compétition aussi serrée." Cela ne veut pas dire que le VRDR renonce à toute ambition d'en glaner à Aguilera mais son objectif est plus global: celui de ne pas rater le premier bloc, avec trois de ses cinq rendez-vous disputés à Pompidou.
Pour cette ouverture, "face à un adversaire largement remanié par rapport à la saison écoulée, qui compensera sans doute sa recherche d'un collectif par un état d'esprit combatif, cette générosité qu'il a mise dans ses rencontres de préparation, il va falloir répondre sur la densité physique", prévient Fortassin.
Tout le monde a hâte de voir ça.
P. Laf.
Le groupe de 28 parmi lesquels seront choisis les 23 joueurs alignés à Biarritz: Aléo, Royer, Deligny, Marco Peña, Vial, Goze, Milasinovich, McCaulay, Maamry, Huguen, Massot, Bruchet, Bholi, Vachon, Roux, Spanderashvili, Lhusero, Menzel, Méret, Moura, Neiceru, Guillomot, Marrou, Pauvert, Lane, Vargas, Rozière, Worth.
Trois blessés
Trois joueurs étaient encore indisponibles pour cette ouverture de la compétition, tous victimes de "bobos" selon Fabien Fortassin: Charles Bouldoire (main), Otar Giorgadze (épaule) et Matteo Rodor (micro-déchirure à la cuisse). Pas trop d'inquiétude pour eux a priori.
Biarritz à bloc
Nouveaux dirigeants, nouveau staff, nouveaux joueurs: après une longue période d'incertitude, le Biarritz Olympique reprend des couleurs et de l'ambition. Tout indique que l'équipe sera compétitive malgré les absences pour blessure du deuxième ligne Johnny Dyer (saison terminée hélas!) et du centre Ilian Perraux (indisponibilité d'environ deux mois). La pression est maximale, pour ce premier match, sur une formation dont le premier bloc apparaît très compliqué avec des déplacements à Béziers et Montauban et les réceptions d'Oyonnax et Grenoble.
"Oyo", le favori de Fortassin
Fabien Fortassin a bien voulu se fendre d'un pronostic pour cette saison 24-25 de Pro D2: "Oyonnax est mon favori pour terminer premier de la saison régulière, eu égard à l'expérience, l'effectif et la qualité du staff de ce club." Mais l'Auscitain ne croit pas à la domination des trois ogres annoncés, Oyonnax, Brive et Provence: "Ce sera homogène, serré, dans un championnat où tout le monde pourra battre tout le monde. Je m'attends à des surprises à chaque journée." Et pourquoi pas à Biarritz dès ce vendredi?
Dernière ligne droite
Les matches amicaux viennent de se terminer, les résultats, parfois contradictoires, se sont empilés, la saison va vraiment démarrer.
Avant le déplacement à Biarritz, vendredi prochain (19h30), en ouverture du championnat, le VRDR va s'offrir - et offrir à ses supporters - ce mardi soir une soirée de prestige au théâtre de verdure de Crussol. De quoi rendre un peu plus festive la fin d'une préparation ponctuée par deux sortie décevantes face à Grenoble d'abord (12-21) puis contre Nice (18-24). Fabien Fortassin qui, à l'image de tous ses confrères entraîneurs, s'attache plus au contenu qu'au résultat, n'a pas été satisfait des productions de son équipe, sur courant alternatif, souvent maladroite et indisciplinée et parfois très défaillante dans le combat. Il l'a fait savoir à se troupes, notamment aux cadres et titulaires auteurs d'une belle campagne 2023-24 et aujourd'hui, semble-t-il, un tantinet "embourgeoisés". L'intégration d'Yvan Jourdan dans le staff n'a pas encore eu les effets escomptés sur la "grinta" nécessaire à ce niveau. Et les fautes bêtes, évitables ont malheureusement prospéré en parallèle.
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Il reste peu de temps pour apporter les indispensables correctifs. Mais le verdict des matches amicaux, dont le coach en chef ne souhaite pas "être le champion", n'est pas forcément la vérité de demain. Si l'on en croit les performances contrastées du Biarritz Olympique, large vainqueur de Dax (33-5) avant de se faire étriller par le voisin bayonnais (5-42), les états de forme et de service semblent encore bien fluctuants. Mais la hiérarchie risque de s'établir vite en début d'exercice avec deux blocs intenses successifs de cinq matches: le 8 novembre, un tiers de la saison régulière aura ainsi déjà été bouclé. Il ne faudra pas ratatouiller au démarrage...
Les attentes demeurent fortes autour des recrues, dont certaines (Marrou, Giorgadze...) ont déjà montré de belles qualités tandis que d'autres (Rodor, Spanderashvili) n'ont pas encore pu s'étalonner. Il y a donc de l'incertitude dans l'air mais aussi plus de concurrence, ce qui ne devrait pas nuire.
Profitons donc pour l'instant de ce dernier instant vraiment estival à Crussol, réjouissons-nous que Kevin Goze nous ait rassuré, dans les colonnes du Dauphiné Libéré, sur son état de santé et que le 16e Damier continue à recruter des fidèles. Les Drômois auront bien besoin de leur soutien et de toutes les forces de leur effectif pour exister à bon niveau dans une Pro D2 où tous les clubs sur la ligne de départ, bien renforcés, nourrissent de légitimes ambitions.
P. Laf.
Aïe!
Si l'on s'en réfère aux retours des supporters du 16e Damier, le VRDR a présenté deux visages à Nîmes face à Nice hier SAMEDI.
L'un, avenant et prometteur, en première mi-temps, conclue sur un 15-0 en faveur des Drômois, avec des essais de Marco Peña et Lhusero, une transformation et une pénalité de Méret.
L'autre, plus triste, avec de nombreuses erreurs et fautes de main, de l'indiscipline (deux cartons jaunes contre Marrou et, encore, contre Vargas) et un bilan comptable très défavorable: 3-24! Pour une défaite 18-24 au final.
Il y a donc, en plus d'une inquiétude pour Goze, sorti apparemment blessé, du boulot à prévoir, après deux bilans très mitigés en matches de préparation, et sans doute un gros déficit de confiance pour entamer le championnat, le 30 août, par un long et périlleux déplacement à Biarritz.
P. Laf.
Dernier galop d'essai
Fabien Fortassin ayant eu la drôle d'idée de placer ce dernier match préparatoire pendant mes courtes vacances et au moment de l'anniversaire de mon épouse, je vois ce déplacement à Nîmes (ce vendredi soir, 18 heures), pour y affronter Nice, d'un peu loin... Veuillez m'en excuser.
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Face à un promu qui vient de recruter le président itinérant Jean-François Aldigé, le staff du VRDR présentera un groupe resserré par rapport à celui qu'il avait aligné contre Grenoble la semaine dernière. Parmi les absents notables, toujours Brice Humbert et Ilia Spanderashvili, encore convalescents, ainsi que quelques "laissés au repos" comme Adrien Roux et Mosese Mawalu.
Et le public découvrira avec appétit les premières foulées balle en main de l'ailier international gallois Owen Lane.
Bon match et à très vite!
P. Laf.
Petit point d'étape
Il y a le score, défavorable, 12-21, face à Grenoble. Et puis, à cette époque de l'été, à trois semaines du premier match de championnat, il y a la manière. Et les intentions. Et, honnêtement, tout comme la belle chambrée de Guillermoz (3 000 au bas mot), qui traduit l'engouement et l'appétit des supporters, nous sommes restés sur notre faim. Une défense toujours solide - deux essais sur trois encaissés en infériorité numérique -, des porteurs plutôt conquérants (Royer et Giorgadze sont venus s'ajouter à la liste emmenée par Goze, Bholi, Laville...), une envie d'attaque mais pas les cannes pour emballer le match, pas l'agressivité suffisante pour casser le rideau adverse, pas la discipline qui permet de rester dans le match et trop d'imprécisions et d'en avants pour concrétiser.
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Le coach, Fabien Fortassin, était en phase avec ce constat général. Ecoutons le.
"Beaucoup d'erreurs techniques. Les passes, les réceptions de passes, beaucoup d'en avants, les lancers en touche, des imprécisions, autant d'éléments qui ont fait avorter pas mal d'actions offensives. Je suis indulgent dans ce domaine, ça ne m'inquiète pas. La volonté de jouer, être en place offensivement, c'était plutôt intéressant même si on a manqué de changements de rythme pour mettre les Grenoblois en difficulté. Mais bon, on sort d'un gros stage de préparation physique, plus la chaleur, ce n'est pas si inquiétant non plus. On a manqué d'explosivité, de dynamisme mais on a été plutôt denses et bons sur les collisions, nos gros porteurs habituels ont bien avancé. Défensivement, nous étions plutôt en place. Mais on prend beaucoup de pénalités. Beaucoup trop. 17, c'est énorme. Plus un carton jaune qui nous coûte deux essais. Et ces erreurs, ces gestes qu'on doit éviter: prendre une pénalité parce qu'on pousse un joueur qui est complètement hors du jeu, en faire retourner une autre pour une contestation, ça me gonfle. C'est facilement évitable et donc dérangeant. J'ai eu ce que je cherchais dans un match de préparation tout en regrettant un manque de grinta, ce supplément d'âme que nous avions senti l'an dernier à la même époque, lors de notre match de préparation contre Béziers où les gars se jetaient sur tous les ballons. J'espère qu'on sera le retrouver, c'est ce qui a fait notre force la saison dernière et si on y ajoute la qualité de notre rugby on aura de bons résultats. Les Grenoblois ont joué dans un trop grand confort, ils avaient du temps et peu de pression. Il faudra corriger cela vite. On aurait voulu être meilleurs, ne serait-ce que par rapport au public venu nombreux."
A propos d'Adam Vargas, coupable d'un nouveau geste d'humeur et sorti aussi sec: "On a un effectif plus homogène cette année, la concurrence sera rude, je n'excuserai pas les joueurs qui sortent du cadre et pénalisent l'équipe par des fautes facilement évitables."
A propos de la préparation: "C'est le 30 août que cela comptera. On est là où on voulait dans notre préparation. Le gros point positif, c'est qu'on n'a pas de gros blessés et qu'on n'a pas eu de gros bobos supplémentaires lors de ce premier match amical. Tout le monde devrait être opérationnel dans les deux semaines à venir au plus tard."
A propos du prochain match amical, face à Nice à Nîmes, le vendredi 17 août: "On réduira le groupe, ce sera un vrai deux fois 40 minutes, on sera un peu plus exigeant sur les automatismes et la consistance. On va découvrir ces Niçois, des promus, corriger ce qui n'a pas été positif en ce premier test."
Il y a une barre à redresser et un cap à trouver. Tranquillement.
P. Laf.
Premier test
Petit test, petit texte. Ce vendredi 9 août à 19 heures à Romans, au stade Guillermoz, le VRDR reçoit son voisin du FC Grenoble pour le premier de ses deux matches amicaux de présaison.
Face à un adversaire qui compte moins de jours de préparation, ayant fini l'exercice 2023-2024 beaucoup plus tard avec ses matches de barrages, et un plus grand turnover dans l'effectif, les Damiers, qui sortent d'un stage apparemment fructueux aux Ranchisses, dans le Sud-Ardèche, auront sans doute l'avantage d'une meilleure condition physique et d'automatismes plus affirmés.
Un avantage cependant contrebalancé par l'indisponibilité de trois de leurs recrues, Ilia Spanderashvili (convalescent de son épaule), Owen Lane (toujours gêné par un souci aux cervicales) et Mattéo Rodor (pectoral). On ne va pas encore s'inquiéter pour eux mais on demandera de leurs nouvelles au staff.
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Pour le reste, on aura le plaisir de découvrir le jeune deuxième ligne Nathan Huguen et de revoir certains nouveaux, dont l'apport a déjà été entrevu il y a deux semaines à Saint-Marcel-lès-Valence, tels Louis Marrou, Thomas Rozière, Otar Giorgadze, Paul Dumas, Darren O'Shea et Vincent Vial que l'on espère un peu plus affûté après sa longue indisponibilité. Et on se réjouira de voir enfin à l'oeuvre, puisqu'ils semblent en avoir fini avec les séquelles de leurs opérations, Florian Goumat et Loan Real.
La revue d'effectif concernera donc 39 joueurs et donnera quelques premières indications sur la qualité, l'homogénéité et l'état de forme du collectif de Fabien Fortassin.
Rappelons que ce match sera également l'occasion de renouveler ou prendre son adhésion au 16e Damier, l'actif club de supporters du VRDR.
Bon match!
P. Laf.