P'tit point sur la prépa
Ce n'était qu'une simple opposition entre l'équipe professionnelle et les Espoirs du club. Sur la belle pelouse de Saint-Marcel-lès-Valence, le VRDR a répété ses premières gammes de la saison: "C'est la première fois, depuis la reprise de l'entraînement que les joueurs allaient au contact à 100%, expliquait Fabien Fortassin après ce deux fois 30 minutes. Il n'était donc pas question de prendre le moindre risque pour ceux qui ont de petits pépins."
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La liste des absents, pour ce galop d'essai conclu logiquement par une dizaine d'essais malgré une opposition valeureuse des jeunes Damiers, était donc assez longue mais peu inquiétante a priori. Ont été protégés: Pauvert (légère fracture au pied contractée il y a déjà deux semaines), Real et Goumat (retour d'opérations au pectoral et à l'épaule), Lane (gêne aux cervicales), Rodor (petite déchirure aux ischios), Bailly (cuisse), Méret (genou endolori) et Minguillon (protocole commotion lors de sa sélection avec l'Espagne). Tous ceux-là sont attendus le 5 août pour le stage aux Ranchisses, dans le Sud-Ardèche.
Seuls deux joueurs n'étaient pas opérationnels: Brice Humbert, qui a un souci à la voûte plantaire et devrait revenir d'ici trois semaines à un mois, et Ilia Spanderashvili, arrivé hier après-midi de Géorgie et dont il va falloir évaluer les conséquences de son "acromio" contractée en match international. Mais le coach en chef touche du bois: aucun blessé longue durée n'est à déplorer jusqu'alors.
Autant dire que les quatre premières semaines de préparation, qui se concluront ce vendredi par le traditionnel bizutage des nouveaux, offrent au staff "un bilan plutôt positif et encourageant, avec des voyants au vert". "Du fait de la relative stabilité de l'effectif, les automatismes s'installent plus vite que l'an dernier, se réjouit Fortassin, d'autant que les recrues s'investissent énormément, montrent déjà une belle intelligence de jeu, prouvent leur expérience du niveau supérieur. Et la façon dont ils ont évolué ce jeudi valide cette impression initiale: c'est cohérent."
Et il est évident que Giorgadze, O'Shea, Marrou ou encore Rozière ont déjà affirmé qu'ils apporteront un plus à l'effectif du VRDR. On notera par ailleurs que Joris Moura, déjà de retour d'Afrique du Sud, George Worth, Thembelani Bholi ou Kevin Goze sont apparus à leur avantage et que le jeune Paul Dumas, arrivé du LOU, s'est distingué lorsqu'il est entré à la mêlée.
Une après-midi sereine et fructueuse donc, avant quelques jours de vacances et un test d'une autre envergure le 9 août (19 heures) à Guillermoz face au FC Grenoble.
P. Laf.
Voyants au vert
Ambiance encore décontractée à Porchier pour la reprise. Préparation physique et retour progressif à la musculation. Le tout dans la bonne humeur. Plusieurs recrues, qui ont terminé leur saison plus tard, sont encore en vacances. Elles arriveront, pour la plupart, la semaine prochaine. Loan Real est en rééducation après ses soucis au pectoral, Florent Goumat se remet tranquillement de son épaule. Et trois internationaux sont pris tout le mois de juillet par leurs sélections: Joris Moura (Portugal), Gauthier Minguillon (Espagne) et l'un des "petits" nouveaux, Ilia Spanderashvili (Géorgie). Mais, sauf pépin ces prochaines semaines, tout l'effectif sera apte pour la première journée de championnat, fin août. Sans doute loin de Pompidou puisque le club a demandé de disputer son premier match à l'extérieur, histoire de laisser encore plus de temps pour s'enraciner à la nouvelle pelouse.
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En misant sur une véritable installation de l'été, Kevin Goze et Thomas Lhusero discutent barbecue. Mais les vacances sont derrière, même s'il y aura une petite coupure d'une semaine fin juillet-début août, avant un stage aux Ranchisses à Largentière, en Ardèche.
L'heure est à la reprise et quatre Damiers sont venus en parler à la presse.
Le coach en chef Fabien Fortassin bien sûr: "On n'a pas l'impression de rattaquer, il n'y a pas tant de nouvelles têtes et on a retrouvé nos habitudes, on continue à faire ce qu'on faisait la saison dernière..." Le groupe n'est pas chamboulé, les objectifs non plus: "Mon leitmotiv restera le contenu, explique le technicien. Ne comptez pas sur moi pour fixer des objectifs chiffrés. Le résultat viendra si on joue bien."
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C'est, entre autres, ce discours "joueur" qui a séduit Louis Marrou, tout juste arrivé d'Aix-en-Provence et "bien accueilli et bien installé à Mours". Celui qui a également joué quatre ans à Grenoble est en pays de connaissances ici: "Je connais pas mal de mes futurs coéquipiers, se réjouit-il, ça facilite l'intégration." Le projet, ambitieux, et "la culture rugby du cru, plus forte qu'à Aix", l'ont également convaincu: "C'est bien parce que j'y crois que je me suis engagé pour trois ans", explique ce centre aux grandes qualités de puncheur, aussi bien dans le domaine offensif que défensif.
Louis Marrou devrait donc être une des perles d'un recrutement qui satisfait Fortassin: "Nous avons obtenu la signature des garçons dont on avait ciblé le profil. On se renforce en mixant jeunesse et expérience, en misant sur la qualité, la force, la vitesse. Mon effectif, déjà complet l'an dernier, est encore plus abouti aujourd'hui. Je n'aurai pas d'excuses à chercher de ce côté si les choses ne se passent pas aussi bien que prévu."
Des transferts ciblés qui assurent une continuité: "Neuf nouveaux, ce n'est pas énorme, poursuit Fortassin. Cela assure une stabilité qui devrait nous faire gagner du temps pour mettre en place notre projet de jeu et garantir notre cohésion." Avec l'appui nouveau d'Yvan Jourdan, "un éducateur ancré dans les valeurs du club, un meneur d'hommes qui nous apportera peut-être ce petit plus qui nous a trop manqué à l'extérieur."
Ah! cette victoire à l'extérieur après laquelle le VRDR a couru toute la saison avant d'aller la décrocher in extremis à Colomiers... "Savoir tuer le match, profiter à fond de nos temps forts, voilà ce qui nous a manqué, concède Brice Humbert, de retour en mai après une grave blessure à la cheville. Je mesure combien ce genre d'exploit soude un groupe et donne de la confiance." Ce que confirme le capitaine Axel Bruchet: "Trouver le truc pour gagner à l'extérieur et ainsi valider nos ambitions, grappiller des échelons au classement. Ne pas rester sur nos acquis et capitaliser sur la confiance engrangée." "Cette victoire à Colomiers n'a rien d'anecdotique, renchérit Fortassin. C'est une référence, du concret sur lequel on pourra s'appuyer dans le vestiaire, de l'expérience engrangée."
Une amélioration du classement final (11e en 2022-23) passera par cette capacité à s'exporter. Et aussi en créant une forteresse à domicile, dans un stade Pompidou qui se découvre une ambiance: "Rester invaincus chez nous peut devenir un bel objectif, indique Humbert. Les tribunes se remplissent à chaque match, ça donne envie et c'est un sérieux coup de pouce." "Cela nous porte pour proposer du jeu", ajoute Bruchet.
Du jeu et de l'ambition, dans une Pro D2 toujours plus concurrentielle, où tous les clubs se renforcent, au moment où débute la campagne des abonnements, ce sont deux mots-clés, des mots qui prouvent que le VRDR n'aborde plus l'exercice avec la timidité du promu mais les intentions d'une équipe qui s'affirme et veut faire vivre une perspective.
P. Laf.
ABONNEMENTS, DU NOUVEAU
Les abonnements sont désormais disponibles en ligne sur le site et l'application du VRDR. Avec une nouveauté, un abonnement "spécial 16e Damier". Tous les renseignements sur la page Facebook du 16e Damier.
Croisée des chemins
Pour la première fois, je me trouve devant mon écran blanc comme une poule devant un couteau. Ne sachant qu'en faire et par quel bout la prendre.
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L'objectif que je m'étais assigné il y a bientôt un an est atteint: près de 300 "followers", tant sur la page Facebook que sur le blog, des milliers de pages vues, des centaines de retours et presque autant d'encouragements, quelques débats: La Chronique des Damiers est entrée dans le paysage du rugby valentino-romanais. J'avais envie de participer à l'élan qui entoure depuis quelques années cette entente qui a pu longtemps paraître contre-nature, si délicate à mettre en osmose, et la montée en Pro D2 qui, on l'a bien compris désormais, n'est que l'avant-dernière marche à une ambition plus élevée encore.
Il s'agissait donc d'amplifier l'écho donné à ce projet qui a finit par fédérer un territoire aujourd'hui solidaire, le saluer, donner du grain à moudre à ceux, de plus en plus nombreux, qui le suivent et y participent. Mes estimés confrères du Dauphiné Libéré, de Bleu Drôme Ardèche, de l'Impartial et de Midi Olympique ont pris aussi le sujet à bras le corps, ils ont encore gagné en qualité et en réactivité, les réseaux sociaux font le reste et il faut bien admettre que La Chronique a eu du mal, en s'essoufflant doucement, à apporter durablement une plus-value. Si vous me lisez, c'est que vous maniez internet, et vous n'avez donc nul besoin de mes articles pour apprendre la composition d'équipe, entendre les dernières déclarations du coach ou des joueurs, avoir connaissance des infos utiles et des nouvelles des blessés, encore moins pour connaître les scores et le classement! Tout cela est à portée de clic ou dans vos médias préférés.
En conséquence, à cette croisée des chemins, je m'interroge sur la plus-value de cette Chronique. J'ai identifié deux éléments auxquels vous êtes apparemment sensibles, vos messages et interpellations le prouvent: les analyses "post-match", qui nourrissent le débat sur les performances collective et individuelles, sur l'ambiance, les choix du coach, etc.; et une brève présentation actualisée de l'adversaire, qui vous permet de jauger son état de forme, ses éventuels soucis, ses forces et faiblesses. Je sais bien que le leitmotiv de Fabien Fortassin est "mettons déjà en place ce que nous savons faire et le reste suivra" - et ça marche! - mais il n'est pas superflu de savoir à qui on a à faire... Ce qui n'empêchera nullement, bien sûr, de glisser les infos de base...
Je vais donc prendre le parti d'orienter mes articles en ce sens, la débauche de temps et d'énergie que je m'impose devant être un tantinet canalisée. Je pars donc sur ces bases, à affiner au fil de la saison et de vos possibles remarques, et vogue la barque du VRDR!
Une barque qui s'est donc largement renforcée en stabilité et en qualité, puisque depuis mon dernier post, on a appris le recrutement du centre Louis Marrou, une "pointure" venue de Provence Rugby, du jeune deuxième-ligne Nathan Huguen, un bel espoir du Stade Français, et la promotion, en interne, du fort apprécié Yvan Jourdan, qui sera chargé de surmotiver les troupes. Franchement, les dirigeants et le staff se sont mis au niveau!
Il le faudra parce que tous les clubs de Pro D2 se renforcent plutôt bien voire énormément pour les déçus de la "non-montée" et que la bataille pour exister et s'installer sur un palier supérieur à celui de l'exercice écoulé sera rude.
Pendant que je vous écris, les supporters du 16e Damier commencent à envisager les déplacements (les voyages seront un peu moins longs cette saison avec les "départs" de Vannes et Rouen), sachant que pour l'ambiance à Pompidou, ils savent déjà bien y faire...
Pendant que je vous écris, les travaux pour refaire la pelouse du stade sont en cours et leur achèvement est annoncé pour une reprise des matches début septembre - ce qui semble sous-entendre que le VRDR disputera la première journée de championnat, prévue le 30 août, à l'extérieur.
Pendant que je vous écris, les joueurs commencent à préparer leurs petites affaires, la reprise de l'entraînement est pour très bientôt.
Et pendant que je vous écris, je me réjouis du partenariat noué avec Gilbert, la marque haut de gamme que l'on voit sur les terrains du monde entier, dans les compétitions les plus prestigieuses. Le signe que le standing du VRDR est monté d'un cran.
P. Laf.
Bon, bon bon...
Coucou, revoilà la Chronique!
Avant de peut-être repenser mon mode de fonctionnement à partir de la reprise, prévue début juillet, je vous livre un petit sentiment, histoire de faire patienter, sur l'intersaison qui s'avance.
L'opération maintien assurée et les ambitions à terme affichées, il est bon de remarquer que le recrutement - qui va encore s'enrichir de deux éléments a priori - paraît vraiment qualitatif. Il le faudra, au vu des annonces faites par les autres clubs de Pro D2, qui augurent d'une compétition d'un plus haut niveau encore. La concurrence sera rude! Bonne chance aux promus niçois qui vont avoir une marche très haute à franchir!
La liste déjà actée des sept joueurs professionnels nouveaux est plutôt rassurante voire impressionnante. Jamais le VRDR n'avait tapé aussi haut et aussi fort - et aussi jeune d'une certaine manière...- et ce n'est apparemment pas fini! Ce qui laisse entrevoir, malgré les nombreux départs, un effectif comme on n'en a encore jamais vu sous le maillot à damier. Cela fait saliver. Avec la curiosité d'assister à l'éclosion des quelques Espoirs qui seront intégrés au groupe.
Les phases finales, hyper disputées, ont laissé apparaître qu'aux qualités déjà éprouvées du XV drômois (solidité devant et en conquête, grosse défense, capacité à créer du jeu), il faudra ajouter une meilleure discipline encore et, surtout, de la vitesse. La clé du jeu, à ce niveau, c'est en effet la vitesse, celle qui contrarie la mise en place de l'adversaire et permet de créer les brèches. Avec les arrivées de Spanderashvili, Rodor, Lane et Rozière notamment, l'équipe, qui a déjà ses flèches, va encore gagner en temps de transmission et en vélocité. C'était nécessaire et c'est prometteur.
Le VRDR comptera donc dans ses rangs, dès cet été, un tout frais champion de France de Pro D2, l'ex-Vannetais Darren O'Shea, un Irlandais aux grandes qualités combattantes, et l'on notera que les deux équipes finalistes (dont la bretonne, qui accède au Top 14), ont toutes les deux chuté cette saison à Pompidou. Preuve que cette poule de 16 était extrêmement dense. Et que les Damiers n'y ont rien usurpé, loin de là.
Avec cette attractivité nouvelle et les moyens qui la soutiennent, avec les efforts des dirigeants, du staff (toujours en recherche d'un "maître ès grinta") et de joueurs impliqués, avec l'appui des collectivités et, last but not least, la ferveur d'un public qui grossit et gagne en chaleur sous l'impulsion du groupe du 16e Damier, on commence à rêver en un peu plus grand. On attend avec impatience les derniers noms à ajouter à la liste des mouvements. Puis les premiers entraînements et le premier test amical, face à Grenoble le 9 août à Guillermoz.
Le drapeau à damier flotte sur la Pro D2. Et les vents semblent porteurs. Vivement l'été!
P. Laf.
C'est déjà demain
Les jolis jardins du musée de la Chaussure, à Romans, ont servi de cadre à la soirée de clôture du VRDR pour la saison 2023-2024. Enfin pas tout à fait un clap de fin, puisque Fabien Ruiz, le directeur général du club, a indiqué que les informations données au fil de son exposé seraient affinées dans les deux semaines à venir.
Après les éloges mérités tressés par le président Beaugiraud et le manager Fortassin pour souligner la parfaite réussite de l'opération maintien, les intervenants, et notamment le directeur général, Adrien Ruiz, ont évoqué un avenir ambitieux. Mais les partenaires n'ont pas appris énormément de choses puisque l'effet de surprise du projet de nouveau stade était passé depuis plusieurs semaines.
On retiendra que la formation et les partenariats avec les clubs du territoire, thèmes chers au président Cheval, seront des axes de travail toujours privilégiés et renforcés pour encore mieux préparer l'avenir. Et on a eu confirmation que le projet "Damiers 2029", qui s'appuiera sur un doublement du budget (de 7,2 à 15 M€) à terme, l'ambition de réunir 600 partenaires et de rassembler 100 000 spectateurs par saison (l'affluence a déjà augmenté de 70% à Pompidou cette année, à plus de 4 000 de moyenne), a pour objectif d'intégrer le dernier carré de la Pro D2 ou, mieux, l'accession en Top 14 sous cinq ans.
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La séquence émotion, avec les cadeaux remis aux partants, a offert deux demi-surprises: Vincent Pelo, dont Fabien Fortassin n'a pas exclu le retour prochain, ne fera plus partie du staff et le Néo-Zélandais Isaac Te Tamaki, qu'on imaginait mieux installé, n'est pas conservé. Pour le reste, une série de départs attendus: Charles Brayer, Darrell Dyer, Dylan Hayes, Ioane Iashagashvili, Mathis Roume et Chris Talakai chez les avants; et, au sein des lignes arrières, une nouvelle orientation de carrière pour Clément Doucet, Léopold Dupas, Matéo Lajous, TJ Maguranyanga, Jonathan Quinnez, Noé Perret-Tourlonias et Marco Sanchez.
La nuit pouvait enfin tomber sur Romans et donner lieu à quelques discussions autour du grand Ioane qui, sait-on jamais, aura envie de revenir un jour dans la Drôme. En attendant, le recrutement n'est pas terminé et on attend avec impatience les noms de ceux, deux ou trois, qui viendront compléter la liste des nouveaux Damiers que sont déjà Darren O'Shea, Vincent Vial, Otar Giorgadze, Owen Lane et Ilia Spanderashvili.
La reprise est fixée à début juillet, matches amicaux début août et première journée de championnat le vendredi 30 août.
P. Laf.
Un joli bouquet final
Fabien Fortassin fort taquin. Un sacré cachotier! Ou un excellent comédien. A moins qu'il soit, finalement, un type parfaitement sincère...
La mine triste, presque renfrognée, il nous avait vendu ce déplacement à Colomiers comme une dernière besogne à accomplir avant les vacances, limite corvée. Juste l'idée de se retrouver en grand groupe pour célébrer tranquillement la fin du championnat. Et ses garçons, contre toute attente et, semble-t-il, même la sienne, sont allés récolter en Haute-Garonne la première et donc seule victoire à l'extérieur (14-23) de leur par ailleurs épatante saison. Emmenés par un fringant Léopold Dupas, désireux de se rappeler au bon souvenir de ses anciens équipiers columérins et d'envoyer aux oubliettes ses longs mois d'indisponibilité et de galère, ils ont tout de suite mis la main sur la rencontre. Efficacité d'abord, sobriété ensuite, tels furent les maîtres mots d'un succès que Lucas Méret, l'autre gond parfaitement huilé de la charnière, dont la botte a conservé le score, a apprécié, "bâti sur un engagement sans faille et un parfait contrôle tactique de la situation". Dans un jeu restreint, les Damiers ont dansé puis chanté sous la pluie.
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L'autre objectif, celui de la réussite hors de ses bases, après celui du maintien, est donc atteint in extremis par un XV du VRDR qui rachète, en quelque sorte, sa très médiocre sortie, devant un public nombreux, face à Aurillac une semaine auparavant. A l'amorce du prochain exercice, on aura sans doute oublié cette double péripétie - d'autant que cette performance de choix s'est déroulée hors du champ des caméras de Rugby +, hélas! - et on sera gourmands de savoir si l'entente drômoise peut viser plus haut que l'honorable 11e place chèrement acquise.
"Le rugby défie la logique", s'exclamait Fortassin après ce succès inattendu et réconfortant. Cela permet à son escouade, qui a répondu à l'attente, de terminer sur une bonne note et aborder l'intersaison dans la sérénité. Le boulot a été fait, très bien fait même malgré quelques inévitables couacs. Rendons hommage aux joueurs, au staff, aux dirigeants et à tous ceux qui impulsent dynamique et engouement autour du club, à commencer par les supporters du 16e Damier, les partenaires fidèles et assidus et tous ceux qui oeuvrent à la formation des jeunes, lesquels ont su saisir leur chance à Colomiers. La route est ouverte vers de prometteuses années, on a hâte d'être à la reprise du championnat fin août. Et d'en savoir plus, cette semaine, sur le projet Damiers 2029.
P. Laf.
La der de Ioane
Le choix du titre de ma chronique du jour dit l'essentiel. Le VRDR part ce vendredi (match à 21 heures) à Colomiers sans autre ambition que de bien figurer et offrir une digne sortie au troisième ligne centre géorgien révélé sous le maillot à damier. "J'aimerais finir sur une bonne note au bout de mes deux belles années ici, espère Ioane Iashagashvili. C'est au VRDR que j'ai vraiment commencé à jouer au rugby à haut niveau et je m'y sentais comme à la maison, en famille." Alors pourquoi partir pour un autre club - a priori - de Pro D2 ? "Mont-de-Marsan, depuis 5 ou 6 ans, joue la qualification et j'ai envie de pouvoir accéder un jour au Top 14." Sa réponse est brève, sans doute incomplète mais il convient de respecter le choix d'un garçon qui gardera comme souvenir "l'état d'esprit du groupe et cette possibilité de jouer beaucoup, d'enchaîner les matches".
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Les supporters de Pompidou regretteront Ioane, qui aura généreusement payé de sa personne pendant deux saisons et largement contribué à l'accession puis au maintien des Drômois en Pro D2. Mais peut-être découvriront-ils bientôt en Ilia Spanderashvili, son compatriote que le VRDR vient de recruter, un "Ioane +"? "En tous cas, c'est celui qui lui a piqué la place en équipe nationale, sourit Fabien Fortassin, visiblement conquis par sa trouvaille. Si le sélectionneur le trouve aussi fort, c'est de bon augure pour nous." Puissant, gros porteur, toujours dans l'avancée, solide plaqueur et gratteur, ce "Spangheroshvili", 26 ans seulement, est aussi un sauteur en touche et semble très rapide... "C'est un profil que nous n'avions pas, explique le coach. Reste à espérer que sa découverte de la France et d'un nouveau championnat ne va pas freiner ses élans." Mais le staff compte sur une autre recrue géorgienne, Otar Giorgadze, venu de Montauban, pour faciliter et accélérer son intégration.
Avant de revenir sur le déplacement à Colomiers, Fabien Fortassin a précisé que le recrutement n'est pas terminé et qu'il y aura encore "deux voire trois nouveaux joueurs" qui s'engageront avec le VRDR.
Colomiers donc... Un match sans enjeu qui pourrait ressembler à un pensum. Et Fortassin semble le redouter: "Ce ne fut pas notre meilleure semaine de travail, ce n'est pas facile de trouver la bonne motivation. J'espère que les gars auront l'orgueil, la fierté de ne pas être ridicules une troisième fois consécutive. Il faudra avoir l'engagement et la détermination suffisantes pour ne pas prendre une valise. Et pour ne pas risquer la blessure grave et bête qui vient parfois entacher une fin de saison parce qu'on a pris les choses à la légère."
L'aveu ne laisse donc rien présager de bon. Et même si l'ensemble du groupe sera du voyage pour se serrer une dernière fois les coudes, même si "cela aurait plus de gueule de terminer 10e ou 11e que 13e", même si "Colomiers sera un peu dans la même situation que nous la semaine dernière face à Aurillac", les motifs de croire en une victoire en Haute-Garonne sont minces... D'autant que la liste des suspendu (Marco Peña), dispensé (Humbert tout récent papa) et blessés (McCauley à l'orteil et Mawalu au pouce) réduit le choix. Mais sait-on jamais, "si on met la bonne disquette et du sérieux" (Fortassin), une surprise n'est pas à exclure face à un adversaire qui, lui aussi, n'a plus rien à jouer...
Preuve que la rencontre revêt un caractère presque anecdotique, elle sera la seule à ne pas être retransmise en intégralité sur Rugby +. Et pas sûr que le multiplex vienne souvent à Michel-Bendichou alors que ce sera très chaud sur les autres terrains...
Mais aucune raison de s'en plaindre: un maintien sécurisé à trois semaines du terme, c'est une belle victoire!
P. Laf.
La composition du VRDR: Pontanier, Deligny, Milasinovich - Massot (cap.), Dyer - Roux, Iashagashvili, Vachon - Dupas (m), Méret (o) - Perret-Tourlonias, Guillomot, Neiceru, Vargas - Moura. Remplaçants: Talakai, Aléo, Roume, Maamry, Girlando, Menzel, Tercq, Worth.
La fête gâchée
Cela ne sera qu'un mauvais souvenir quand le VRDR attaquera, à la fin du mois d'août prochain, sa deuxième saison consécutive en Pro D2. Mais la dernière de l'année à Pompidou, ponctuée d'un revers 36-41, aura constitué une franche déception. Et un tel contraste avec la première, finie dans la foudre et l'euphorie d'un 55-0 face à l'ogre biarrot.
Pourtant, le peuple drômois avait répondu présent et l'ambiance festive, sous un soleil estival, pour dire au revoir à une équipe qui a souvent magnifiquement bataillé pour assurer son maintien, semblait devoir emporter une opposition aurillacoise a priori peu redoutable. En témoignait son parcours à l'extérieur depuis la première journée: aucune victoire et une "défaite moyenne" de 13-36...
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De plus, la soirée s'était superbement lancée pour les Damiers, avec ce doublé de Mosese Mawalu en dix minutes et une envolée au score qui devait les mettre à l'abri. Et puis tout s'est délité, sans qu'on revienne sur chaque détail des fautes de main, de placement, d'indiscipline, ces trous d'air défensifs qui ont fini par offrir aux Cantaliens un succès qu'ils n'osaient espérer. C'est ce qu'on doit bien appeler une sortie ratée.
Le capitaine Eloi Massot, qui parlait de "déroute", ne s'en cachait pas après la rencontre et la colère que le président Beaugiraud semble avoir exprimée au coup de sifflet final : "On marque trop facilement d'entrée et ensuite chacun a voulu jouer à la baballe, marquer son petit essai devant son public. On s'est vus beaux et on a été punis." Et le manager Fabien Fortassin avouait son incompréhension et son désarroi: "Les gars ont joué un match amical et c'était bien trop insuffisant. Cela me déçoit et m'attriste. Et d'abord pour Jonathan (Quinnez) qui quitte le club (après 11 saisons) et pour nos supporters. Nous n'avons pas été présents au rendez-vous, les joueurs n'ont pas su se récompenser de leur saison. C'est dommage." Il a alors lancé des piques non nominatives envers ceux qui n'ont pas été à la hauteur et ont manifestement perdu des points... Et avoué que la leçon lui servira dans son apprentissage d'entraîneur d'un groupe professionnel. A ce moment-là nous sont revenus ses propos à propos de la recherche d'un coach de la motivation, du combat, de la grinta qui, en de telles circonstances, trouvera peut-être l'attitude et les mots adéquats. Ceux qui, à la pause, auraient remis dans le match un XV qui venait de bêtement offrir à Aurillac l'essai de la lueur d'espoir...
Oui, cette péripétie sera bientôt oubliée, surtout si elle est compensée, vendredi prochain à Colomiers, par ce premier succès à l'extérieur après lequel tout ce groupe court depuis l'entame du championnat. Mais elle restera comme une tache sur le beau parcours des Damiers qui n'ont pas su marquer leur territoire jusqu'au bout et envoyer un message à la planète Pro D2, confirmer que Pompidou était devenue une forteresse. De quoi mesurer le travail qui reste à accomplir pour s'installer en club réellement compétitif et fiable à ce niveau.
Une petite claque pour un déclic? Espérons-le.
P. Laf.
C'est la fête!
Ce vendredi soir à Pompidou (19h30), face à Aurillac, enfin un match sans enjeu! Le premier de la brève histoire du VRDR en Pro D2. Sans enjeu mais pas sans attente. Ni sans objectif.
L'attente sera forte. Plus de huit mille spectateurs attendus, c'est la preuve qu'un public est désormais fidèlement acquis à la cause des Damiers. "Cela prend dans les tribunes, un club de supporters s'est créé, on sent une ferveur dans les deux villes et dans toute la région, c'est une de nos fiertés", se réjouit Eloi Massot l'ex-Biterrois, venu d'un environnement qui "vit" rugby. " "Un stade largement garni, les efforts du club pour proposer des animations, une météo annoncée idéale: tout est en place pour que ce soit un bel au revoir à Pompidou", prévoit Fabien Fortassin, le manager général.
L'attente ne sera donc pas déçue si l'objectif est atteint. "On veut gagner et on va gagner ce match, annonce Massot. Le but est d'atteindre puis conserver à la fois la dixième place et notre invincibilité à domicile en 2024. Continuer à montrer à la France du rugby qu'on est costauds chez nous." "La fête ne sera pleinement réussie que s'il y a un bon résultat, prévient Fortassin. Ne serait-ce que pour lancer la suite, ces ambitions à la hausse proclamées par les dirigeants." Des ambitions qui se traduisent déjà par la signature de la plus grosse pointure, sur le papier, jamais engagée par le VRDR: l'international gallois Owen Lane. "Il a débarqué sur la scène internationale comme une future star, raconte Fortassin. Mais il a eu du mal à digérer sa surexposition après la Coupe du monde 2019 et a subi ensuite quelques pépins physiques. Aujourd'hui, il veut découvrir un nouvel environnement, loin de Cardiff, nous avons eu un bon feeling et obtenir son accord prouve que le club devient attractif. C'est un pur ailier, un vrai finisseur qui avale les espaces, il est plein d'opportunisme. Cela nous fera un autre marqueur d'essais!"
Outre l'arrivée de Lane, le VRDR espère obtenir celle d'un entraîneur supplémentaire, orienté vers le combat, le jeu au sol, les rucks, les attitudes au contact. "Nous souhaitons compléter le staff, parce que Scott (Newlands), Vincent (Pelo) et moi sommes plutôt portés sur la réflexion et les aspects tactiques, avec un coach qui soit plus meneur d'hommes, qui sache transcender les garçons notamment à l'extérieur, explique Fortassin. C'est parfois ce qui a pu nous manquer cette saison."
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Avant de se projeter avec gourmandise sur un exercice 24-25 prometteur, il s'agit donc de "finir en beauté" selon l'expression du boss. En beauté dans les tribunes, avec l'organisation, par le 16e Damier, d'un tifo géant. En beauté sur le terrain pour saluer comme il se doit ceux qui vont partir, à commencer par Jonathan Quinnez, au club depuis déjà 11 ans! En beauté avec un effectif quasi au complet. Seuls Florian Goumat (épaule) et Matthieu Guillomot (petite infection) manquent à l'appel. Ainsi que Thembelani Bholi, autorisé à rentrer se ressourcer en Afrique du Sud maintenant que le maintien est acquis. Et si Adam Vargas, Joris Moura ou Darrell Dyer ne sont pas sur la feuille, c'est qu'il "a bien fallu faire des choix", parfois affectifs bien sûr. C'est le luxe de ceux qui ont accompli leur mission avant terme. Franchement, à Valence et Romans, chacun aurait signé pour ces deux derniers matches pour le plaisir.
P. Laf.
Composition du VRDR: Royer, Marco Peña, Milasinovich - McCaulay, Maamry - Massot (cap.), Iashagashvili, Vachon - Lhusero (m), Méret (o) - Mawalu, Neiceru, Te Tamaki, Quinnez - Minguillon. Rempl.: Aléo, Humbert, Talakai, Brayer, Girlando, Bruchet, Dupas, Bouldoire.
C'est fait!
Une défaite à oublier et un maintien à savourer. Tel est le bilan, rapidement tiré, d'une 28e journée que le VRDR a vendangée en seconde mi-temps à Aix-en-Provence. On ne reviendra pas vraiment sur cette déroute (8-43) à Maurice-David puisque les joueurs drômois étaient ailleurs, ils l'ont avoué ensuite, à Michel-Bendichou, le stade de Colomiers, où la défaite de Montauban (20-24) assurait leur avenir en Pro D2.
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Comment leur en faire grief après cette mission accomplie, au bout d'une saison avec ses dents de scie mais aussi ses plaisirs dont l'un des plus grands est la séduction et la conquête d'un public qui garnit désormais régulièrement généreusement les travées de Pompidou? Avec l'ambiance créée par les supporters du 16e Damier... On peut juste regretter qu'une équipe-type n'ait pas fait mieux (et même plutôt moins bien...) que sa devancière, remaniée, deux semaines auparavant à Béziers. Les circonstances atténuantes et, surtout, un adversaire nettement supérieur dans la qualité et la motivation, n'empêchent pas de penser qu'il ne faudra plus, à l'avenir, se contenter de ces déplacements où l'on vient faire de la figuration. Fortassin le sait, qui voudra faire de la réception d'Aurillac, le 10 mai, une grande fête de fin de saison, et du dernier round à Colomiers, un objectif et un joli combat pour enfin remporter cette victoire à l'extérieur qui manque au palmarès des Damiers.
L'heure est donc au soulagement et à la célébration de cette première dans l'histoire d'un club encore très jeune, en construction. Qui envisage l'avenir sereinement, avec des retouches dans l'effectif, un renforcement de la formation et des perspectives structurelles ambitieuses. On va s'en réjouir, apprécier et bientôt se tourner vers une intersaison qu'on espère prometteuse.
P. Laf.
Gros enjeu pour Johann Authier
Johann Authier, l'ancien manager des Damiers, qui les a emmenés au titre de Nationale et à l'accession en Pro D2 l'an dernier, joue ce dimanche à 15 heures un barrage important à Mâcon avec son équipe de Niort. Laquelle ambitionne d'accéder en Nationale. On lui souhaite bien évidemment le meilleur.